Depuis le déclenchement de la crise dans le secteur de l’éducation, plusieurs voix appellent le chef de l’Etat à se saisir personnellement du dossier. Faure Gnassingbé s’est prononcé mercredi 27 avril, jour de la célébration du 62e anniversaire de l’indépendance du Togo. La solution du président est visiblement celle que déploient les ministres de la fonction publique, Gilbert Bawara et des enseignements primaire, secondaire, technique et de l’artisanat, Prof Dodzi Komla Kokoroko.
Dans son message à la nation mercredi, Faure Gnassingbé a fait part des efforts du gouvernement pour le secteur de l’éducation.
Pour lui, l’ambition du gouvernement repose sur « un socle complet de mesures », qui tient compte des forces et faiblesses de notre système éducatif. Il s’agira ainsi d’identifier des solutions globales et durables.
« Elles permettent de répondre aux besoins prioritaires du secteur en mettant notamment l’accent sur le recrutement des enseignants et leur formation, ainsi que la construction en cours des infrastructures », a-t-il dit.
M. Gnassingbé indique avoir demandé aux ministres concernés de maintenir les discussions avec les partenaires sociaux pour relever les défis qui subsistent.
« C’est le lieu de saluer les accords intervenus récemment, qui s’inscrivent dans la dynamique de concertation que nous encourageons », a indiqué le chef de l’Etat.
Se prononçant sur la nouvelle crise qui sévit dans le secteur notamment avec les mouvements de grève que lance le Syndicat des enseignants du Togo (SET), Faure Gnassingbé condamne les attitudes de défiance de l’autorité et promet la fermeté.
« Dans cet esprit, les attitudes de défiance à l’autorité, de non-respect des textes et de troubles à l’ordre public sont à proscrire. Le gouvernement y veillera avec fermeté », a martelé le chef de l’Etat.
Nouveau concours dans le secteur de l’éducation
Pour finir sur le sujet, M. Gnassingbé a invité les acteurs sociaux à « utiliser les voies légales, à privilégier le dialogue et à éviter les violences ».
Depuis début mars, le SET appelle à des mouvements de grève, relativement suivis par de nombreux enseignants à travers le pays. Le gouvernement estime que cette organisation n’a pas une existence légale.
Au moins 150 enseignants ayant participé aux mouvements de grève du SET ont été reversés dans la fonction publique dans un premier temps. 112 d’entres eux seront finalement virés de l’administration publique. 26 autres ont été rétablis dans l’enseignement.
Au surplus, un concours de recrutement de 3000 nouveaux enseignants est lancé et se tiendra le 18 juin prochain.
Les autres modalités et conditions du concours sont à consulter sur le site du ministère: www.fonctionpublique.gouv.tg