L’Amérique de Donald Trump s’apprête-t-elle à durcir encore davantage sa politique migratoire ? Selon plusieurs sources, la Maison Blanche planche actuellement sur un projet de restrictions drastiques d’accès à son territoire, ciblant plusieurs dizaines de pays. Cette mesure potentielle, qui reste à l’étape de projet, pourrait aboutir à une suspension totale ou partielle de la délivrance de visas pour 43 pays, répartis en trois groupes distincts.
Des interdictions ciblées
Le premier groupe, le plus sévèrement touché, regroupe dix pays, dont l’Afghanistan, l’Iran, la Syrie, Cuba et la Corée du Nord. Pour ces États, la suspension de visas serait totale, excluant leurs citoyens de toute possibilité d’obtenir un visa américain.
Un deuxième groupe, composé de cinq pays – l’Érythrée, Haïti, le Laos, la Birmanie et le Soudan du Sud – serait concerné par des restrictions partielles. Les visas touristiques, étudiants et certains visas d’immigration seraient suspendus, à l’exception de cas limités.
Enfin, un troisième groupe de 26 pays, parmi lesquels la Biélorussie, le Pakistan et le Turkménistan, pourrait voir leurs ressortissants confrontés à une suspension conditionnelle. Les gouvernements concernés disposent d’un délai de 60 jours pour remédier aux « lacunes » en matière d’échange d’informations de contrôle et de sélection avec Washington. En cas d’inaction, des restrictions de visas pourraient s’appliquer.
Sécurité nationale en ligne de mire
Ce projet rappelle l’interdiction d’entrée aux États-Unis imposée en 2017 par le président Donald Trump, visant alors sept pays majoritairement musulmans. Cette mesure avait suscité une vive polémique et de nombreuses contestations judiciaires, avant d’être partiellement validée par la Cour suprême.
L’administration Trump justifie ce nouveau projet par la volonté de renforcer la sécurité nationale. Dès le 20 janvier dernier, le président américain avait signé un décret ordonnant au Département d’État de dresser une liste des pays jugés défaillants en matière d’échange d’informations sécuritaires. L’objectif affiché : « combler les lacunes de contrôle et de vérification » pour prévenir tout risque d’infiltration terroriste ou de criminalité transnationale.
Une rhétorique de campagne de Donald Trump
Dans un discours prononcé en octobre 2023, Donald Trump avait déjà annoncé la couleur, promettant de limiter l’entrée de ressortissants de zones qu’il juge « à haut risque », notamment la bande de Gaza, la Libye, la Somalie, la Syrie et le Yémen. Cette stratégie sécuritaire, au cœur de sa campagne pour un second mandat, s’inscrit dans la continuité d’une ligne dure sur l’immigration, chère à l’ancien locataire de la Maison Blanche.
Si ce projet venait à être mis en œuvre, il marquerait un nouveau tournant dans la politique migratoire américaine, relançant probablement les débats sur la légalité et la portée de telles restrictions à l’échelle internationale.
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