Me Paul Dodji Apevon ne désespère pas ! Le président du parti Forces Démocratiques pour la République (FDR) a appelé fin novembre les togolais à un sursaut national. C’était à l’occasion de la célébration du 8e anniversaire de cette formation politique à Lomé. L’événement, qui se déroulait dans un cadre religieux, a pris des allures de manifeste politique.
Dans son discours, Me Dodji Apevon, président des FDR, a tracé un parallèle entre la liturgie de l’Avent dans la foi catholique — symbole d’attente et d’espérance — et l’engagement politique de son parti. « Notre parti a vu le jour en pleine période de l’Avent, une époque d’espérance. Nous avons choisi le violet, couleur de ce temps liturgique, pour affirmer notre conviction qu’un renouveau est possible pour le Togo. »
Pour Me Apevon, cette espérance n’est pas passive, mais requiert un effort collectif et une foi inébranlable dans un avenir meilleur. « Réveillons-nous et levons-nous, car il y a encore quelque chose à espérer pour ce pays », a-t-il exhorté les militants.
L’illusion du statu quo selon Dodji Apevon
Face à un paysage politique marqué par ce qu’il qualifie de « découragements et morosité », Me Apevon a dénoncé les stratégies des gouvernants, qu’il considère comme une tentative vaine de maîtriser l’avenir.
« Ils élaborent des plans et croient que rien ne peut se produire, mais ils ne sont pas Dieu. Quand l’heure du changement sonnera, cela arrivera », a-t-il lancé, dans une mise en garde à peine voilée contre l’arrogance du pouvoir en place.
Ce rejet du statu quo a également trouvé un écho dans sa décision de ne pas siéger à l’Assemblée nationale, une institution perçue comme une chambre d’enregistrement plutôt qu’un espace de transformation politique.
« Ce n’est pas en siégeant que nous obtiendrons un véritable changement. Il faut une refonte en profondeur pour que ce pays retrouve ses repères », a-t-il martelé.
Une lutte contre la désespérance
La célébration des huit ans des FDR a ainsi été autant un moment de bilan qu’un appel à l’action. Dans un contexte politique et social où les perspectives de changement semblent lointaines, Me Apevon a tenté d’insuffler une dynamique nouvelle, mêlant spiritualité et politique. « Croire que tout est fini, c’est capituler. Nous devons croire et agir pour espérer un renouveau. »
Le chemin proposé par les FDR, bien qu’imprégné d’une dimension religieuse, s’inscrit dans une réflexion politique plus large sur la nécessité de transcender le désenchantement populaire et de redéfinir les bases d’une gouvernance véritablement inclusive.
Ainsi, cet anniversaire dépasse le cadre strict d’un parti pour interpeller l’ensemble des Togolais : l’espérance, loin d’être une fuite vers l’utopie, pourrait bien devenir le ferment d’une action politique renouvelée.
Cliquez-ici pour nous rejoindre sur notre chaîne WhatsApp