Les migrants togolais en Libye n’en peuvent plus des traitements inhumains et dégradants qu’ils endurent au quotidien. Devenus un objet vil et abject aux yeux des libyens, ces togolais sollicitent la magnanimité du Chef de l’Etat togolais pour les faire sortir de « cette fosse aux lions ». En retour, ils promettent à Faure Gnassingbé de ne pas grossir les rangs des manifestants lorsqu’ils seront au pays.
Le cri de détresse vient d’un message vocal posté sur les réseaux sociaux par un certain Komlan. Soudeur de son état, M. Komlan, dans un Watchi assimilable à celui parlé dans la préfecture de Yoto, s’interrogeait sur les raisons qui motivent Faure Gnassingbé à laisser la diaspora togolaise en Libye continuer par subir l’esclavagisme.
Ce togolais témoigne que presqu’à chaque instant, un togolais est victime de fusillade, de maltraitance ou vendu quelque part en Libye. Il cite en exemple, la fusillade récente du sieur Tamakloè, un mécanicien originaire de Vogan qui a reçu des balles réelles au moment où il réparait la voiture d’un client.
S’érigeant en Porte-parole du groupe des aventuriers togolais, le jeune Komlan exhorte le Président de la République du Togo d’emboiter le pas à ses homologues du Nigéria, de la Côte d’Ivoire et surtout au footballeur camerounais Samuel Eto’o Fils, en envoyant un hélicoptère pour leur rapatriement.
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Pour lui, ce sera un deal gagnant-gagnant entre ces Togolais vivant en Libye et leur président dont le pays connait des manifestations publiques depuis le 19 août dernier.
« Dites au Président Faure que s’il parvenait à nous rapatrier, nous n’allons pas nous joindre à ceux qui marchent ces temps au pays pour contester son pouvoir », a indiqué M. Komlan en Watchi.
Aux dernières nouvelles, Emmanuel Sheyi Adebayor serait décidé d’envoyer quatre (4) Rolls Royce pour aider les migrants bloqués en Libye à revenir au bercail.
« Le rapatriement d’accord mais je commence avec le Nigéria. Les Nigérians sont les premiers à rentrer, pas à cause de mes origines mais parce qu’ils sont les plus nombreux là-bas en Libye », écrivait nos confrères de Jeune Afrique.