Ce n’est plus un secret. La Côte d’ivoire traverse une nouvelle crise politico-militaire depuis le début de cette année avec les mutineries des ex-rebelles intégrés dans l’armée régulière et des mouvements des démobilisés qui paralysent Abidjan, Bouaké, etc. Des mouvements soldés par des morts d’hommes. Depuis le déclenchement de cette crise, ce n’est plus la sérénité entre le Chef de l’Etat, Alassane Ouattara et Guillaume Soro, le Président du Parlement. On apprend que Faure Gnassingbé s’active pour éteindre le feu entre les deux personnalités.
Il y a des signes qui ne trompent pas. Une profonde crise couve actuellement la Côte d’ivoire et le président Alassane Ouattara met en œuvre ses moyens pour éviter le pire. La crise, exacerbée la volte-face des ex-rebelles des Forces Nouvelles de Guillaume suite à un accord trouvé début mai à la présidence aux termes duquel les militaires renonçaient à leurs revendications, a pris les allures d’une guerre froide.
A cela s’ajoute a découverte d’une importante cache d’armes dans le domicile de l’aide de camp de Guillaune Soro à Bouaké. D’aucuns ont vite pensé que c’est le président de l’Assemblée nationale qui se prépare pour la présidentielle de 2020.
Depuis, ADO déploie ses stratégies, mettant en quarantaine Guillaume Soro devenu trop gênant pour lui. Après savoir sauter les responsables de l’armée, de la gendarmerie, le Chef de l’Etat ivoirien vient de donner un signal en nommant Hamed Bakayoko ministre d’Etat, ministre de la défense. Une nomination anti-Soro, à n’en point douter, surtout que les deux ne s’entendent presque pas.
Et de l’autre côté, Alassane Ouattara qui compte dribler le Parti Démocratique de Côte d’ivoire (PDCI) d’Henri Konan Bédié, qui exige la désignation d’un candidat de son parti pour représenter la coalition RHDP pour la présidentielle de 2020, ne digère pas le rapprochement entre Soro et l’ex-chef d’Etat.
{loadmoduleid 210}
Selon La Lettre du Continent de cette semaine, la tension entre Alassane Ouattara et Guillaume Soro préoccupe les Chefs d’Etat de la sous-région dont Faure Gnassingbé qui se tient régulièrement informé de l’évolution de la crise.
« Doyen des Chefs d’Etat de l’Afrique de l’Ouest, le président togolais connaît l’ensemble des acteurs politiques ivoiriens. Il est proche d’Alassane Ouattara avec lequel il a poussé à la paix des braves Patrice Talon et son prédécesseur Thomas Boni Yayi, en avril 2016, à Abidjan. Il connaît par ailleurs Guillaume Soro de longue date », écrit le journal qui estime que Faure Gnassingbé pourrait sensibiliser d’autres homologues, à l’instar de Denis Sassou Nguesso pour jouer les médiateurs.
Notons par ailleurs que l’implication de Faure Gnassingbé pourrait d’ailleurs se justifier par le fait qu’il est actuellement le Président en exercice du Conseil de l’Entente et président de la conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).