La 6è réunion annuelle des ministres en charge de la sécurité et des frontières du Conseil de l’Entente s’est tenue vendredi à Lomé. Sous la présidence du Général Damehame Yark, Ministre de la sécurité et de la protection civile du Togo, les participants ont réfléchi à la riposte à l’extrémisme violent. Ils ont émis le vœu d’une combinaison d’actions préventives et répressives contre ce fléau.
La réunion a été axée sur le thème « Prévention de l’extrémisme violent dans l’espace entente : Dynamiques d’appropriation par les Etats et perspectives ». Elle a enregistré la participation des délégations des 5 Etats membres du Conseil : Le Bénin, le Burkina-Faso, la Côte d’Ivoire, le Niger et le Togo.
Au cours des travaux, les ministres ont pris connaissance de la synthèse des échanges du panel sur les approches d’intervention du Conseil de l’Entente et l’Initiative d’Accra et les synergies possibles dans les interventions des 2 organisations. Ils ont approuvé les constats qui ont émergé des discussions sur la complémentarité et la valeur ajoutée des actions menées par le Conseil de l’Entente et l’Initiative d’Accra.
A l’issue, il a été recommandé au secrétariat exécutif du Conseil de l’Entente de poursuivre le dialogue avec le secrétariat technique de l’Initiative d’Accra sur les voies et moyens d’établir des synergies y compris par la mise en place d’un cadre d’échanges et de concertation.
« Faisant le constat de la recrudescence des attaques terroristes, de la résilience des groupes extrémistes et de leur expansion progressive du Sahel vers les côtes du Golfe de Guinée, les Ministres ont recommandé aux Etats membres la combinaison des actions préventives et répressives contre l’extrémisme violent », indique la note ayant sanctionnant les travaux.
Le même document ajoute que les Ministres ont pris l’engagement de promouvoir davantage le partage d’expériences et de bonnes pratiques de prévention dans le cadre du renforcement de la coopération sécuritaire.
Le Général Yark en clôturant les travaux a invité à une persévérance dans l’amélioration des dispositifs mis en place dans chaque pays pour combattre le terrorisme dans l’espace Entente.
« Tout à l’heure le ministre d’Etat disait que le Burkina-Faso est un verrou. Nous allons faire en sorte que ce verrou soit solide, qu’il ne saute pas pour que ces hommes sans foi ni loi n’atteignent pas leur objectif, celui d’atteindre les pays côtiers », a rassuré le ministre togolais en charge de la sécurité. Notons que les Ministres se sont également au cours des discussions réjouis de l’adoption du Programme de Gestion Intégrée des Espaces Frontaliers et Transfrontaliers du Conseil de l’Entente (ProGIEFT-CE) et de la recherche de synergies engagée par le secrétariat exécutif.