Yas Porto

Me Claude Amégan : ‘les arrestations systématiques ne sont pas la solution…’

Togo Breaking News
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Me Claude Amégan, président du CACIT

La libération, lundi, de 56 manifestants interpellés dans le cadre de récentes tensions sociopolitiques à Lomé a été saluée comme un geste d’apaisement par Me Claude Amégan, président du Collectif des associations contre l’impunité au Togo (CACIT). L’avocat y voit une avancée notable, mais en appelle à une refondation de la réponse sécuritaire et judiciaire aux revendications citoyennes.

« Je crois qu’en libérant une partie des personnes interpellées, c’est déjà un grand pas », a déclaré Me Amégan au micro de Victoire FM, soulignant la nécessité de permettre à ces personnes de retrouver leurs familles et de reprendre une vie normale.

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Pour le président du CACIT, cette décision témoigne d’une écoute du pouvoir face au cri de cœur des populations, dans un contexte de crispation politique marqué par des manifestations au Togo.

Appel de Me Claude Amégan aux autorités

Si l’avocat se félicite de cette mesure, il n’en demeure pas moins inquiet pour ceux qui restent en détention, parfois déférés sans bénéficier de l’assistance d’un avocat. Une situation qui, selon lui, mine le respect des droits fondamentaux à une défense équitable.

« Le droit à la défense est un droit absolu qu’on doit respecter pour tout le monde », insiste-t-il, appelant les autorités judiciaires à accélérer les procédures et à garantir la présence d’un conseil pour tous les mis en cause.

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Plus largement, Me Amégan questionne la réflexe quasi systématique du recours aux arrestations face à l’expression des mécontentements populaires. Pour lui, les arrestations systématiques ne sont pas la solution aux problèmes togolais.

L’avocat estime que le rôle de l’État dans ces circonstances est de « réagir en bon père de famille », en cherchant à comprendre les causes profondes des tensions plutôt qu’à les réprimer.

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« Au nom de l’apaisement, il faut aller au-delà et arrêter ces vagues d’arrestations », plaide-t-il, tout en reconnaissant la nécessité de faire respecter la loi. « Mais cela doit se faire dans le respect strict des procédures et des délais légaux », conclut-il.

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