La crise sociopolitique que traverse actuellement le Togo et les entraves que rencontrent les hommes de médias dans l’exercice de leur fonction rappelle les évènements survenus dans le pays en 2005 notamment lors de l’élection présidentielle qui a été émaillée de violences. Selon l’ONU, plus de 500 togolais avaient trouvé la mort dans ces événements. On n’avait dénombré plusieurs blessés mais aussi des exilés parmi lesquels notre confrère Johnson Togbé Assan Aziangbé.
En effet, lors des évènements de 2005, Johnson Togbé Assan Aziangbé, alors caméraman sur une chaîne de télévision privée du Togo avait été envoyé pour la couverture médiatique de l’élection présidentielle de 2005.
Dans cette période difficile, sa rédaction a jugé bon faire recours à ses compétences de caméraman expérimenté. Et alors que les opérations de vote se déroulaient encore, le confrère, qui devrait se rendre dans un centre de vote de Lomé pour filmer les dépouillements, a été alerté par un militant de l’opposition togolaise d’un fait qui se déroulait dans un coin du centre.
Arrivé sur les lieux, Johnson Togbé Assan Aziangbé va réussir a et qu’il a réussi à filmer les bourrages d’urnes et des brûlures des bulletins dans ce centre de vote par des militaires togolais.
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Les images ainsi capturées vont faire le tour des chaînes nationales et internationales. Mais très vite, Johnson Togbé Assan Aziangbé avait été identifié comme l’auteur de ces images. C’est ainsi qu’il a été arrêté après la proclamation des résultats ce 26 Avril 2005. Depuis, nous sommes restés sans nouvelles du confrère.
Les agressions commises dernièrement sur plusieurs journalistes togolais lors de la répression des manifestations de l’opposition rappellent parfaitement le sort qu’a subi Johnson Togbé Assan Aziangbé en 2005.