Le parlement de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a démarré jeudi à Lomé, son 2e séminaire parlementaire au titre de l’année 2022. Les travaux ont été ouverts par l’honorable Dr Sidie Mohamed Tunis, président de cette institution. La rencontre entend inciter les acteurs à rechercher de plus grandes compétences, qui permettront à l’institution de jouer pleinement son rôle dans l’exercice de ses fonctions politiques et diplomatiques.
La rencontre de Lomé est axée sur le thème : « Application de l’Acte additionnel relatif au renforcement des prérogatives du Parlement eu égard à la restructuration de la Commission de la CEDEAO ».
Les deux jours de travaux permettront aux participants de travailler afin de mieux comprendre l’étendue de leurs prérogatives renforcées et de s’en approprier pleinement.
Il s’agit donc d’explorer et de discuter de l’approche du Parlement sur la nouvelle restructuration administrative de la Commission de la CEDEAO, conformément à son mandat dans le contexte de l’Acte additionnel.
« La représentation communautaire s’engage à travers ledit séminaire à contribuer à l’amélioration de la gouvernance de nos institutions communautaires. Nous allons aborder l’opérationnalisation des nouvelles réformes institutionnelles de la Commission de la CEDEAO, à l’implication sur le mandat du Parlement et la coopération interinstitutionnelle. Et aussi de l’exercice du pouvoir parlementaire dans des domaines tels que l’avis simple et l’avis conforme du Parlement », a précisé le député Patrick Bolouvi, membre de la délégation des parlementaires togolais de la CEDEAO.
Le cadre institutionnel de la CEDEAO
Ce séminaire est un engagement remarquable pour le Parlement de remplir son mandat dans le cadre juridique des protocoles communautaires. Ce, tout en faisant écho à la vision 2050 de la CEDEAO qui veut passer d’une CEDEAO des États à une CEDEAO des peuples, où les voix et les aspirations de ses citoyens sont représentées dans le processus de prise de décision de la Communauté.
« Le séminaire nous servira de forum pour réfléchir profondément sur les moyens de consolider notre relation dans le cadre institutionnel de la CEDEAO. Cela devrait garantir que nous soyons en mesure d’apporter des contributions significatives au processus d’intégration, conformément aux prérogatives inscrites dans l’Acte complémentaire », a fait savoir l’honorable Dr Sidie Mohamed Tunis.
Le Parlement de la CEDEAO est l’Assemblée représentative des peuples de la Communauté. Il dispose d’un minimum statutaire et garanti de 5 sièges pour chaque État membre, tandis que les 40 sièges restants sont répartis proportionnellement à la population de chaque pays.
Ainsi, le Nigeria dispose de 35 sièges, le Ghana 8, la Côte d’Ivoire 7, le Burkina Faso, la Guinée, le Mali, le Niger et le Sénégal ont 6 sièges chacun. Les autres pays à savoir le Bénin, le Cap-Vert, la Gambie, la Guinée Bissau, le Libéria, la Sierra Leone et le Togo ont 5 sièges chacun.