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CEDEAO : 4 mesures suite au retrait du Burkina, du Mali et du Niger

Didier ASSOGBA
3 Min Read

Le Burkina Faso, le Mali et le Niger ne font officiellement plus partie de la CEDEAO (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest) à compter de ce 29 janvier 2025. Cette décision marque une rupture inédite entre les trois États sahéliens et l’organisation sous-régionale, après plusieurs mois de tensions politiques et diplomatiques.

Toutefois, dans un souci de continuité et afin de limiter les perturbations pour les populations et les acteurs économiques, la CEDEAO a annoncé une série de mesures transitoires. Ces dispositions visent à maintenir un cadre de coopération minimal entre les États membres et les trois pays sortants.

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Des mesures transitoires de la CEDEAO pour éviter les perturbations

Dans un communiqué officiel, la Commission de l’organisation a détaillé les dispositions à respecter dans cette période de transition.

D’abord concernant les documents de voyage, les passeports et cartes d’identité portant le logo de la CEDEAO, détenus par des citoyens du Burkina Faso, du Mali et du Niger, resteront valables jusqu’à nouvel ordre.

Ensuite, au sujet des échanges commerciaux, on apprend que les biens et services en provenance des trois pays continueront à bénéficier des avantages du Schéma de libéralisation des échanges (SLEC) et de la Politique d’investissement de la CEDEAO.

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La libre circulation des personnes n’est pas du reste. Les ressortissants des trois États pourront toujours circuler, résider et s’établir sans visa dans les pays membres de la CEDEAO, en vertu des protocoles en vigueur.

Enfin, la Commission parle de soutien aux fonctionnaires de la CEDEAO. En effet, les employés de l’organisation originaires du Burkina Faso, du Mali et du Niger continueront à exercer leurs missions sans entrave.

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Des discussions ouvertes pour l’avenir des relations

Ces mesures transitoires resteront en vigueur jusqu’à ce que la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO adopte un cadre définitif régissant les relations futures avec les trois pays.

Afin d’éviter une rupture brutale, la Commission de la CEDEAO a mis en place une structure chargée de faciliter les discussions avec le Burkina Faso, le Mali et le Niger. L’objectif est de définir les modalités précises des relations futures entre ces pays et l’organisation régionale.

Cette annonce vise à rassurer les citoyens et les acteurs économiques de la région, en évitant toute confusion ou perturbation dans la vie quotidienne et les affaires transfrontalières. Cependant, l’avenir des relations entre l’AES (Alliance des États du Sahel) et la CEDEAO reste incertain et dépendra des négociations à venir.

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