La session extraordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) s’est ouverte samedi à Lomé. Elle est présidée par le Chef de l’Etat togolais, Faure Gnassingbé, également président en exercice de l’organisation communautaire. Les présidents Patrice Talon du Bénin, José Mario Vaz de la Guinée-Bissau, Roch Marc Kaboré du Burkina-Faso, Alpha Condé de la Guinée, Alassane Ouattara de la Côté d’ivoirie, Georges Weah du Libéria, Ibrahim Boubacar Kéita du Mali, Mahmadou Issoufou du Niger et Macky Sall du Sénégal prennent part aux travaux, de même que le vice-président du Nigéria, Dr Yémi Osibanjo.
Dans son intervention à l’ouverture de la session, Faure Gnassingbé a, tout d’abord, salué les « évolutions heureuses » enregistrées par la CEDEAO au cours du premier trimestre de cette année. Le Chef de l’Etat togolais fait ainsi allusion aux alternances intervenues au Libéria avec « la brillante élection de Georges Weah », en Sierra Léone avec l’élection de Julius Maada Bio permettant ainsi à ce pays de franchir « une étape importante dans la consolidation de la démocratie».
Pour M. Gnassingbé, la CEDEAO restera reconnaissante « au Président sortant Ernest Bai Koroma » pour sa précieuse contribution aux idéaux de l’institution.
Maintien du fil du dialogue en Guinée-Bissau et avec la Guinée-Bissau
Abordant la situation qui prévaut en Guinée-Bissau, le président en exercice de la CEDEAO a salué l’engagement collectif de l’organisation et spécialement le leadership du Président guinée, Alpha Condé dans ses offices de médiation pour l’application de l’accord de Conakry.
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Faure Gnassingbé estime qu’il importe que le fil du dialogue soit maintenu en Guinée-Bissau et avec la Guinée-Bissau.
« Eu égard au statu quo observé depuis le mois de janvier, et avec la perspective des élections attendues en 2018 et 2019, nous devons reconnaître que cet effort doit être poursuivi. », a-t-il, déclaré.
Le Chef de l’Etat togolais a également appelé à la culture de la paix qui n’a que des avantages. Pour lui, seule la paix permet aux hommes de grandir et de prospérer, et aux communautés de s’établir durablement et de rayonner.
« Notre ambition est de réussir le pari de la paix au sein de la CEDEAO car le développement est à ce prix. Nous voulons également faire de la stabilité de nos États une réalité car la croissance et la prospérité en sont tributaires. », affirme Faure Gnassingbé qui ajoute qu’il aspire garantir aux populations la sécurité à laquelle elles aspirent pour leur épanouissement économique et social.
Le président en exercice de la CEDEAO annonce l’engagement de l’institution à rester solidaire de la Guinée-Bissau, de son peuple et de ses institutions.
« Je suis persuadé de leur capacité à choisir la voie de la paix et de la concorde nationale dans l’intérêt de tous. J’ai bon espoir que toutes les pistes de dialogue continueront d’être explorées et que bientôt notre communauté pourra se réjouir du retour de la sérénité et de la cohésion en Guinée-Bissau. », a insisté Faure Gnassingbé.