Le Collectif des Associations contre l’Impunité au Togo (CACIT) réunit les acteurs pour le renforcement de l’efficacité des mécanismes d’administration de la justice et de lutte contre l’impunité au Togo. Cette initiative entamée mercredi à Lomé vise à contribuer à l’amélioration de la gouvernance et au renforcement de l’Etat de droit au Togo. Diverses affaires liées notamment à la corruption dans le pays sont débattues.
La rencontre regroupe les acteurs étatiques, les institutions de la république, les universitaires, les PTF, OSC, syndicats et médias.
C’est une première phase de la table ronde que le CACIT organise à 2 volets à l’intention de la société civile. A cette étape, les participants font l’état des lieux de la situation de l’impunité au Togo, questionnent l’efficacité de l’administration de la justice et la jouissance des droits liés à l’espace civique et proposent des solutions pour le renforcement de l’administration de la justice en général et de la lutte contre l’impunité en particulier.
L’initiative fait suite au constat selon lequel, malgré l’engagement des autorités nationales, la lutte contre l’impunité et le renforcement de l’Etat de droit laissent à désirer au Togo.
« Au regard de la persistance des défis majeurs en matière de lutte contre l’impunité, marquée par ailleurs par l’actualité de ces dernières semaines, fortement dominée par la publication du rapport de la cour des comptes sur la gestion des fonds covid-19, de l’espace civique, il est important de regrouper les acteurs pertinents pour faire l’état des lieux de la situation », a expliqué Me Claude Amegan, président du CACIT.
CACIT et les multi-acteurs sans langue de bois
Le débat porte sur diverses affaires, qui, selon le CACIT, appellent à réflexion sur le renforcement de l’indépendance de la justice.
Il est question notamment des affaires liées aux comptes de la CAN de 2013, au bitumage de la route Lomé-Vogan-Anfoin, à l’affaire dite ‘’Pétrolegate’’, aux rapports de la cour des comptes sur les fonds COVID-19 et les cas de présumés victimes.
En plus, il y a le dossier relatif aux 72 plaintes des victimes de 2005 soumises mais non instruites, les 33 autres plaintes de 2012 et 2020, les victimes de la crise socio politique du 19 août 2017, sans oublier les victimes de la crise sanitaire de la covid-19 notamment le cas du feu GUELLY Kossi mort au niveau du quartier « Totsi Avédji » le 13 avril 2020 en plein couvre-feu dès suite de bastonnade qui sont débattus.
« Ces cas avérés renforcent notre inquiétude sur l’indépendance de la justice tout comme le relève le rapport du Haut-Commissariat aux Droits de l’Homme (HCDH) bureau du Togo publié en décembre 2013 et l’enquête réalisée par le Centre de Recherche et de Sondage d’Opinions (CROP), partenaire d’Afro baromètre sur les avis des togolais du système judiciaire du pays et de ses rouages », s’est plaint Me Amegan.