Le président béninois, Patrice Talon, a convoqué le 21 janvier dernier une réunion stratégique avec la hiérarchie militaire à la suite de l’attaque meurtrière survenue le 8 janvier au Point Triple, une zone sensible située aux confins des frontières avec le Burkina Faso et le Niger. Cette rencontre, cruciale dans un contexte de montée des tensions sécuritaires au nord du pays, a abouti à une série de décisions visant à renforcer l’efficacité de la lutte contre le terrorisme.
L’un des points forts de cette réunion a été l’annonce du remplacement du commandant du fuseau nord, directement responsable de la région du Point Triple. Après une évaluation approfondie des failles opérationnelles observées lors de l’attaque, cette décision de Patrice Talon s’inscrit dans une volonté de redynamiser la gestion militaire dans cette zone particulièrement exposée aux incursions terroristes.
Une réorganisation stratégique de la hiérarchie militaire
Un officier doté d’une solide expérience a été désigné pour reprendre les rênes, avec pour mission d’améliorer la coordination des opérations et d’assurer une meilleure réactivité face aux menaces grandissantes.
Deux nouvelles nominations ont également été annoncées, illustrant l’engagement des autorités à renforcer les capacités techniques et stratégiques des forces armées béninoises.
Ainsi, le Colonel Abdouli Bariou Akin-Ola Alao Salou a été nommé conseiller technique auprès du Chef d’état-major général (CEMG). De même, le Colonel Gilbert Lossitodé occupe désormais le poste de conseiller technique chargé des infrastructures et de la lutte contre les engins explosifs improvisés, une menace croissante dans les opérations contre-insurrectionnelles au Sahel.
Cette réorganisation de la hiérarchie militaire reflètent une approche pragmatique et anticipative pour mieux préparer les troupes aux défis du terrain.
Une stratégie globale de sécurisation
Les mesures prises par le président Patrice Talon s’inscrivent dans une stratégie plus large visant à renforcer la présence militaire dans les zones frontalières sensibles et à améliorer la protection des populations locales. L’accent a également été mis sur la nécessité d’une meilleure coordination entre les forces armées et les autorités civiles pour une approche globale et intégrée de la sécurité.
En marge des décisions militaires, le chef de l’État a lancé un appel à l’unité nationale. Il a exhorté les Béninois à faire preuve de solidarité et de résilience face à ces défis sécuritaires, tout en réitérant son engagement à garantir l’intégrité territoriale du pays et à restaurer la confiance des populations affectées.
Avec ces nouvelles dispositions, le gouvernement béninois entend montrer sa détermination à relever les défis sécuritaires qui pèsent sur le nord du pays. Les autorités espèrent ainsi réduire la vulnérabilité des zones frontalières et renforcer la stabilité dans une région où l’expansion des groupes armés reste une préoccupation majeure.
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