L’armée béninoise a été frappée mercredi par une attaque meurtrière d’une rare violence. C’était dans la région du Point Triple, située dans le département de l’Alibori, à la frontière du Bénin, du Niger et du Burkina Faso. Selon un bilan provisoire révélé par Libre Express, 28 soldats béninois ont perdu la vie dans cet assaut. L’attaque constitue l’une des plus meurtrières subies par l’armée béninoise depuis mai 2019.
“L’incident s’est produit aux alentours de 16 heures, lorsque des individus armés non identifiés (IANI), vraisemblablement des djihadistes, ont attaqué une position stratégique des Forces armées béninoises (FAB) au « Point Triple ». Ce lieu, où convergent les frontières du Bénin, du Burkina Faso et du Niger, est particulièrement sensible et un point de passage important pour les trafics et les déplacements transfrontaliers”, a fait savoir Libre Express.
D’après les informations disponibles, les assaillants, lourdement armés, sont venus du Burkina Faso et ont mené l’attaque sur plusieurs heures. Face à l’intensité de l’assaut, l’armée béninoise a été contrainte de faire appel à des moyens aériens pour riposter.
Les sources sécuritaires, qui se sont confiées à Libre Express, font état de 28 militaires tués lors de l’attaque. Les corps des soldats décédés ont été transportés par hélicoptère, et une vaste opération de ratissage a été lancée sous le commandement du secteur pour tenter de retrouver les assaillants. Cependant, le nombre exact de terroristes tués dans la riposte de l’armée reste difficile à déterminer à ce stade.
Sur les réseaux sociaux, certains témoignages évoquent un bilan encore plus lourd, avec jusqu’à 35 soldats tués, et des informations selon lesquelles les corps des militaires auraient été brûlés par les terroristes. Ces chiffres n’ont toutefois pas été confirmés par les autorités béninoises.
Lourd bilan de l’attaque meurtrière
Outre les pertes humaines, les djihadistes ont également réussi à s’emparer d’une partie du matériel militaire des Forces de Défense et de Sécurité béninoises, y compris des armes lourdes et autres équipements. Cette saisie pourrait avoir des conséquences importantes sur les capacités de l’armée béninoise dans les semaines à venir, d’autant plus que cette attaque survient dans un contexte régional tendu, avec la présence de groupes terroristes actifs dans la zone du Sahel.
Pour le moment, aucune communication officielle n’a été émise par l’armée béninoise concernant cet incident. Le ministère de la Défense n’a pas non plus donné de détails sur cette attaque, laissant la situation dans l’incertitude.
Néanmoins, des sources proches des autorités assurent que les efforts pour sécuriser la zone et pour retrouver les responsables de cette attaque se poursuivent.
Cette attaque intervient dans un contexte de tensions croissantes au Sahel, où les groupes djihadistes multiplient les incursions et les attaques contre les forces de sécurité des pays voisins, notamment le Niger et le Burkina Faso. Le Bénin, bien que moins touché jusqu’à présent, se trouve de plus en plus exposé à ces violences transfrontalières.
L’attaque du 8 janvier 2025 marque un tournant dans la lutte contre le terrorisme au Bénin, un pays qui, jusqu’ici, avait été relativement épargné par les violences djihadistes comparativement à ses voisins.
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