L’ancien sélectionneur des éperviers du Togo, Tchanile Bana, les sieurs Jonathan Musavengana et Kirsten Nematandani sont dans de beaux draps. Alors que les deux premiers risquent une suspension à vie de toutes les activités du football, le dernier est bien parti pour écoper une sanction d’une durée de plus de cinq ans pour avoir organisé des matches truqués en préparation du mondial 2010.
Instruit par la FIFA amené une enquête sur les activités de Kirsten Nematandani, ancien Président de la Fédération Sud-Africaine de Football, Jonathan Musavengana, ancien officiel à la fédération zimbabwéenne de football en 2010, Djimbaraye Bourngar vient d’arriver à terme de sa mission.
Dans le rapport qu’il a remis à la Chambre de jugement de la commission d’Éthique, le Vice-président de la Chambre d’instruction de la commission d’Éthique Indépendante recommande une suspension d’au moins six ans et une amende d’au moins CHF 10 000 à l’encontre de M. Nematandani pour violation des articles 13, al. 1-4 (Règles de conduite générales), 15 (Loyauté) et 18 (Obligation de déclaration, de coopération et de rapport) du Code d’éthique de la FIFA.
À l’encontre de MM. Musavengana et Tchanile, il recommande une suspension à vie pour violation des articles 13, al. 1-4 (Règles de conduite générales) et 21 al. 1 et 3 (Corruption).
Pour l’heure, les accusés demeurent présumés innocents jusqu’à ce que la chambre de jugement de la Commission d’Éthique rende sa décision formelle.
Ils sont soupçonnés d’avoir organisé des matches illégaux en prélude à la coupe du monde de football en 2010 tenue en Afrique du Sud.
Bana Tchanile aura bien été protégé dans cette affaire mais il est finalement rattrapé par le passé. Et c’est Antoine Folly qui devrait avoir le sourire aux lèvres.
On se souvient de l’organisation d’un match truqué en 2010 entre le Togo et le Bahreïn au temps du Comité intérimaire de gestion de la Fédération togolaise de football (FTF). Aux lendemains du match, Bana Tchanilé et l’ancien ministre des sports, Antoine Folly, alors membres du comité intérimaire de la FTF avaient été arrêtés. Pendant que M. Folly clamait son innocence dans l’affaire, Bana Tchanile qui jouissait d’une protection a recouvré sa liberté.
Depuis tout ce temps, l’affaire est pendante devant la justice et Antoine Folly a réclamé en vain la tenue d’un procès. Des années après, la FIFA a bien décelé le faux et les auteurs et la sensation sera à le mesure de l’erreur commise.