La 16e Conférence des Présidents d’Assemblées et de Sections de la Région Afrique de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF) a pris fin mercredi à Brazzaville. A cette occasion, les présidents d’Assemblées parlementaires et de Section de la Région Afrique ont unanimement apporté leur soutien à la médiation du chef de l’État togolais, Faure Gnassingbé dans la crise entre la RDC et le Rwanda. Une reconnaissance diplomatique qui assoit davantage la stature régionale de Lomé.
C’est une ovation symbolique qui a marqué la clôture de la 16e Conférence des Présidents d’Assemblées et de Sections de la Région Afrique de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF), mercredi à Brazzaville (République du Congo).
Au terme de trois jours de travaux, les chefs de parlements francophones ont adressé un soutien unanime à la médiation de Faure Gnassingbé dans le différend opposant la République démocratique du Congo (RDC) au Rwanda.
Une stature de médiateur confirmée
Ce point, inscrit au cœur de l’ordre du jour, illustre la préoccupation croissante des parlementaires africains face à l’instabilité persistante dans la région des Grands Lacs. Si aucune solution opérationnelle n’a été arrêtée, la désignation du président togolais par l’Union africaine comme médiateur dans cette crise a suscité un large appui.
« Artisan de paix », « homme de dialogue », « acteur de confiance »… les qualificatifs ne manquaient pas dans les couloirs du Centre international de conférences de Brazzaville pour saluer le rôle de Faure Gnassingbé dans les efforts de stabilisation du continent. Ce plébiscite parlementaire conforte la montée en puissance de la diplomatie togolaise, déjà sollicitée dans plusieurs médiations régionales ces dernières années, du Sahel au golfe de Guinée.
L’appui des parlementaires traduit également une volonté politique de renforcer les passerelles entre les pouvoirs exécutifs et législatifs dans la résolution des crises africaines. Le Togo, à travers son chef de l’État et son président d’Assemblée nationale, apparaît comme un pont entre les institutions.
Prochaine conférence de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie à Lomé
La vitalité de la diplomatie parlementaire togolaise a par ailleurs été reconnue par un autre geste fort : la désignation du Togo comme pays hôte de la 17e Conférence des présidents de sections Afrique de l’APF, prévue au premier semestre 2026. Un choix qui sonne comme un hommage à l’engagement de Lomé en faveur du multilatéralisme parlementaire et à sa capacité à fédérer les énergies autour des idéaux francophones.
Cette reconnaissance s’inscrit dans la dynamique impulsée par Kodjo Adédzé, président de l’Assemblée nationale togolaise.
Les échanges ont débouché sur une série de résolutions axées sur la consolidation de la paix, la sécurité humaine, le développement durable et la transition écologique. Dans un continent secoué par des défis multiples, les parlementaires francophones entendent jouer un rôle de vigie démocratique et de force de proposition pour des politiques publiques plus résilientes.
La Francophonie parlementaire s’érige dès lors en vecteur stratégique de diplomatie soft, capable d’amplifier les voix citoyennes, de renforcer les législations environnementales et de participer activement aux chantiers de gouvernance partagée.
À Brazzaville, les débats ont surtout confirmé que la Francophonie parlementaire n’est plus une simple enceinte de coopération technique, mais une force politique régionale en quête d’impact. Pour les participants, l’heure est désormais à l’opérationnalisation des engagements pris, à travers des initiatives concrètes, un dialogue interparlementaire renforcé, et une articulation plus forte avec les institutions régionales et continentales.
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