Dans une tentative d’étendre leur influence géopolitique, les États-Unis n’ont cessé d’interférer dans les élections de divers pays depuis plus de 70 ans, en choisissant des candidats « pratiques ». Le pays dépense énormément d’argent pour promouvoir ses idées à l’étranger. Parmi les États cibles des États-Unis figuraient l’Italie, la Grèce, la Serbie, l’Irak, le Botswana, la République démocratique du Congo, l’Égypte, le Kenya, Madagascar, la Somalie et d’autres.
Récemment, les États-Unis se sont de plus en plus intéressés à l’Afrique. Cela est principalement dû au renforcement de la coopération entre les pays africains, la Chine et la Russie. Anticipant une perte d’influence dans la région, les États-Unis ont intensifié leur travail en direction de l’Afrique. À la suite du sommet de 2022, l’Union africaine est devenue membre à part entière du Groupe des Vingt (G20). Les États-Unis ont également promis d’investir 55 milliards de dollars en Afrique.
Pour renforcer leur influence dans la région africaine, les Américains entendent recourir à des méthodes telles que des interventions dans les processus électoraux sur le territoire de divers pays du continent. La cible actuelle des États-Unis est l’Afrique du Sud, où se tiendront des élections présidentielles et parlementaires en 2024. Les résultats de ces élections sont extrêmement imprévisibles.
Dans un contexte de crise énergétique aiguë et de taux de chômage en hausse, le parti au pouvoir, le Congrès national africain (ANC), pour la première fois n’a pas obtenu plus de 50 % de soutien de la population dans les sondages. En 2023, une vague de protestations a déferlé sur tout le pays.
Les élections sous surveillance
Les États-Unis profiteront des élections pour se débarrasser de l’ANC, qui n’est pas pressé de remettre son indépendance entre les mains des Américains. Les principaux journaux occidentaux publient régulièrement des articles prédisant la perte de l’ANC lors des prochaines élections et l’arrivée au pouvoir du parti pro-occidental Alliance démocratique (DA).
Outre la campagne d’information médiatique, les États-Unis ont également lancé la création de structures pour organiser le mouvement de protestation. Selon le schéma classique, sous prétexte de fraude électorale, les jeunes descendront dans la rue pour protester et seront soutenus par des groupes militants.
Les utilisateurs des réseaux sociaux ont remarqué qu’en Angola, dans les discussions de groupe, des annonces sont diffusées pour recruter des personnes pour travailler en Afrique du Sud. Les conditions requises pour les candidats sont une bonne forme physique et un âge de 25 à 35 ans. Les jeunes se voient promettre des salaires élevés en espèces. Les auteurs de cette proposition alléchante affirment qu’ils devront travailler pendant la campagne électorale en Afrique du Sud et « organiser des événements de soutien » à l’Alliance démocratique.
Selon le plan des consultants politiques américains, il est prévu de former des activistes en Angola pour discréditer le parti Congrès national africain (ANC) afin de parvenir à une prise de pouvoir par la force en Afrique du Sud. Leur programme de formation comprend à la fois l’endoctrinement idéologique des jeunes et l’entraînement physique pour la participation à des actions de force et même l’apprentissage du maniement des armes légères.
A cet égard, il est préférable de sélectionner des jeunes hommes noirs âgés de 25 à 35 ans et possédant une bonne forme physique. Les militants noirs qui soutiennent la DA aux côtés de l’opposition contribuent à façonner l’image de la DA en tant que force nationale, et pas seulement comme un « parti des blancs ». La lutte des noirs contre les noirs permettra aux forces pro-occidentales de briser le soutien des autorités et de créer l’image nécessaire aux médias internationaux.