Payadowa Boukpessi et Jean Pierre Fabre ne sont pas sur la même longueur d’onde au sujet de l’adressage des rues prévu dans les textes de la décentralisation. Le maire de Golfe 4, qui a proposé de rebaptiser certaines routes de sa commune, a fondé sa démarche sur l’article 82 de la loi sur la décentralisation. Selon le ministre de l’administration territoriale, les maires doivent attendre un décret d’application prévu par l’article 385 de la même loi.
C’est connu de tous. Jean-Pierre Fabre a proposé à sa municipalité, une liste de 13 rues dont il veut modifier les noms.
Pour lui, la dénomination de ces artères est vestige de la période du parti unique, parti-Etat et qu’à l’heure du multipartisme, il convient de choisir aux routes des noms qui ont un rapport avec le milieu et rappellent des personnalités ayant rendu service à la communauté.
« La loi sur la décentralisation, en son article 82, attribue en compétence propre, l’adressage -la dénomination et la numérotation- des voies, places publiques, carrefours et ronds-points à la commune », a-t-il brandi.
Un mémorandum relatif à la modification des dénominations de certaines artères de la commune du Golfe 4 a été publié à cet effet.
Décret d’application sur l’adressage
Ce mardi, sans explicitement s’adresser à la municipalité du Golfe 4, le ministre de l’administration territoriale, de la décentralisation et du développement des territoires a envoyé une note aux maires leur notifiant qu’il n’est pas de leur ressort de décider de l’adressage des rues.
« Je voudrais vous rappeler, que l’adressage des voies prévu dans la loi relative à la décentralisation et aux libertés locales, ne peut se faire que, conformément au cadre général pour l’exercice de cette compétence, qui fera l’objet d’un décret d’application comme le stipule l’article 385 de ladite loi », a-t-il adressé aux 117 maires du Togo.
Pour le ministre d’Etat, toute initiative prise en la matière sans attendre ledit décret est nulle et de nul effet.