Dans le canton d’Adangbé, préfecture de Zio, la chefferie traditionnelle et le litige foncier s’entremêlent. Pire, bien que l’affaire soit pendante à la justice, elle continue par cristalliser les attentions. Face à la presse jeudi, la collectivité « Tozo-Djadjou » a dénoncé un faux et usage de faux de la collectivité Aziamadi. Ceci en réaction à la sortie médiatique la semaine dernière des familles Ahoumey, Adjoyi et Topu qui lient le conflit les opposant à une affaire de viol.
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Le litige foncier dans le canton d’Adangbé qui oppose la collectivité « Tozo-Djadjou », autochtones et propriétaire de la parcelle de terrain objet de litige, sise à Adidokpo et la famille Azimadi date.
Selon l’histoire, la collectivité « Azimadi », ressortissant de Bè a reçu dans la discrétion un arrêté ministériel lui donnant droit d’être chef quartier. Depuis 2014, aucun des Aziamadi n’a jamais été intronisé malgré l’arrêté ministériel, car ayant découvert « la fraude », la collectivité « Tozo-Djadjou » s’était plainte auprès du ministère en charge de l’administration territoriale qui a dû confronter les deux camps.
C’est seulement en 2019 après de multiples enquêtes et recoupements du préfet de Zio Kalevi Etse qu’un premier chef est nommé. Le nouveau chef Togbui « Tozo-Djadjou » serait depuis lors persécuté par la collectivité « Aziamadi » qui n’aurait jamais cessé de lui mettre les bâtons dans les roues.
« L’actuel de Zio qui a succédé à Adossi a mis 3 ans pour mener les investigations. Ensemble avec le ministère de la décentralisation, ils ont rétabli la vérité en 2019 en nommant un nouveau chef du village qui est Tozo-Djadjou 1er. Depuis sa nomination, nos amis de Bè, les hallogènes ne lui donnent pas le temps. Chaque jour ils créent des problèmes, ils insultent des gens ici et là, accusent les autorités » a déploré Edoh Kpodjesso, porte-parole de la collectivité « Tozo-Djadjou ».
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De la chefferie traditionnelle découle le litige foncier. La collectivité « Tozo-Djadjou » qui a accueilli les ressortissants sur leur territoire soulignent que la collectivité « Aziamadi » n’a même pas de superficie.
« Même là où ils sont, on n’a pas encore donné un lot ou deux lots à quelqu’un… malheureusement, ils sautent sur les occasions pour nous régler les comptes. Si quelqu’un a un petit problème de foncier avec nous, ils s’associent à eux pour faire face à nous », a ajouté M. Kpodjesso.
Le mandataire de la collectivité « Tozo-Djadjou » rappelle qu’il y a un litige foncier actuellement à Adidokpo qui est d’ ailleurs devant les juridictions. Il démonte à cet effet, les déclarations de la famille « Aziamadi » qui au cours d’une conférence de presse traitant les Tozo-Djadjou d’arriviste pour la simple raison qu’ils se réclament neveux et cousins du préfet du Zio.
« On n’a pas imposé un chef à Adidokpo. Le chef intronisé est à sa place. Il vient de la lignée des autochtones, la collectivité « Tozo-Djadjou ». Nous demandons à tout le monde de se patienter, nous aurons à travailler avec tout le monde », rassurent les autochtones.
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