À Adétikpoé, en ce 19 décembre 2024, un grave accident de la route est venu assombrir une fin d’année déjà marquée par des tragédies. À proximité de la station Total, un camion hors de contrôle a semé le chaos, causant des dégâts et de nombreux blessés, selon les premiers témoignages.
Ce nouvel accident de la route survient à peine une semaine après l’effondrement de la passerelle piétonne d’Agoè Zongo, qui avait déjà coûté la vie à huit personnes et laissé plusieurs blessés graves. Deux drames, à quelques jours d’intervalle, qui interrogent sur l’état des infrastructures et la régulation du trafic au Togo.
Accident de la route et le poids des négligences
Les témoignages recueillis à Adétikpoé pointent du doigt un manque de contrôle dans l’entretien et la conduite des véhicules lourds. Le camion, vraisemblablement défaillant, reflète une situation récurrente dans le pays où les normes de sécurité routière peinent à être appliquées. Si les autorités annoncent régulièrement des mesures pour renforcer les contrôles techniques, les résultats sur le terrain tardent à se matérialiser.
À cela s’ajoute l’état préoccupant des infrastructures urbaines. Les zones densément peuplées, comme Adétikpoé, manquent cruellement de dispositifs pour protéger les piétons, tandis que les axes routiers demeurent souvent inadaptés à la circulation des véhicules lourds.
Une colère sourde
Ces drames à répétition suscitent une vague d’indignation parmi la population. À travers les réseaux sociaux, mais aussi dans les médias locaux, les citoyens dénoncent une gestion défaillante de la sécurité routière et réclament des mesures urgentes. Le renforcement des contrôles sur les véhicules lourds, l’amélioration des infrastructures et la formation des conducteurs sont autant de revendications portées par une société civile en quête de réponses.
Alors que le pays s’apprête à entrer dans une nouvelle année, ces tragédies rappellent l’urgence d’une réforme profonde des politiques de sécurité routière. Mais elles révèlent aussi, plus largement, une défiance croissante à l’égard des autorités, accusées de répondre aux crises par des annonces ponctuelles plutôt que par des réformes structurelles.
Dans ce climat de deuil et de colère, les victimes de ces drames successifs attendent justice. Mais au-delà de la gestion des crises, c’est la prévention de ces accidents, par une planification rigoureuse et une volonté politique affirmée, qui s’impose aujourd’hui comme une priorité pour éviter que ces tragédies ne deviennent la norme.
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