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Union africaine : Mahamoud Ali Youssouf, nouveau président de la Commission

Didier ASSOGBA
3 Min Read
Mahamoud Ali Youssouf, président de la Commission de l'UA

Le chef de la diplomatie djiboutienne, Mahamoud Ali Youssouf, a été élu président de la Commission de l’Union africaine (UA), le 15 février dernier. C’était lors du 38e sommet des chefs d’État et de gouvernement de l’organisation continentale, tenu à Addis-Abeba, en Éthiopie.

Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale de Djibouti depuis 2005, Mahamoud Ali Youssouf succédera à Moussa Faki Mahamat, ancien Premier ministre tchadien, qui a dirigé la Commission de l’UA pendant deux mandats consécutifs (2017-2025).

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Face à lui, deux autres candidats : Raila Odinga, ancien Premier ministre du Kenya, et Richard Randriamandrato, ancien ministre malgache des Affaires étrangères. Finalement, c’est le diplomate djiboutien qui a obtenu la confiance des chefs d’État du continent pour un mandat de quatre ans (2025-2028) à la tête de l’instance exécutive de l’UA.

Vision de Mahamoud Ali Youssouf pour l’Afrique

Lors d’un débat télévisé en décembre dernier, Mahamoud Ali Youssouf avait détaillé les axes stratégiques de son programme pour renforcer l’organisation panafricaine.

Il s’est notamment engagé à renforcer le Conseil de paix et de sécurité de l’UA, afin de mieux répondre aux crises et aux conflits sur le continent. Il veut aussi accélérer la mise en œuvre de la Force africaine en attente (FAA), souvent évoquée mais jamais réellement opérationnelle. Le nouveau président de la Commission de l’UA entend assurer un financement durable de l’Union africaine, en réduisant la dépendance aux contributions extérieures.

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De même, il compte dynamiser le commerce intra-africain, en accélérant la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf). Enfin, Mahamoud Ali Youssouf veut faciliter la libre circulation des biens et des personnes, pour renforcer l’intégration régionale et favoriser la croissance économique.

Un mandat sous haute pression

Le nouveau président de la Commission prend ses fonctions dans un contexte de crises multiples sur le continent : instabilités politiques en Afrique de l’Ouest, tensions dans la Corne de l’Afrique, persistance des conflits armés en République démocratique du Congo et au Soudan. Sans compter les défis liés au changement climatique, à la transition énergétique et à la gouvernance démocratique dans plusieurs pays.

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« La place de l’Afrique sur la scène internationale sera au cœur de mes priorités. L’Afrique que nous souhaitons construire est une Afrique de paix, d’intégration et de prospérité. Si j’ai l’honneur de présider la Commission, je m’engagerai pleinement à faire rayonner notre continent sur la scène internationale », a-t-il déclaré à Addis-Abeba, juste après son élection.

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