Tsévié retrouve son calme après les échauffourées de lundi. Mais des voix continuent de condamner la bavure policière. Les jeunes de la ville quant à eux préviennent contre ce qui pourrait advenir si de telles situations se reproduisent.
L’homme atteint lundi à Tsévié (35 Km de Lomé) par une balle réelle tirée par un policier va mieux. Il s’agit d’un homme qui vend de l’eau à une borne fontaine et confondu à un revendeur de carburant frelaté.
La population a manifesté son mécontentement à travers le blocage total de la voie nationale N°1. Des barricades ont été dressées et des pneus ont été brûlés.
{loadmoduleid 210}
Cette manifestation spontanée a été organisée par les jeunes qui dénoncent une bavure policière. Et après la difficile accalmie, ils ont fait comprendre qu’ils ne sont pas prêts à en arrêter là.
« C’est inadmissible, ce qui s’est passé lundi matin. Nous n’acceptons pas qu’on vienne tirer sur nous, alors que nous n’avons rien fait de mal », a déclaré un jeune.
D’autres jeunes lancent un appel aux autorités nationales pour sensibiliser les forces de l’ordre et de sécurité afin qu’elles arrêtent de tirer sur les populations civiles.
« Nous demanderons à vous les autorités … de dire à nos policiers de cesser par tirer sur nous les populations de Tsévié. Je vous le dis parce que la bavure policière à Tsévié finira par emporter tout le gouvernement » a lancé un habitant de Tsévié.
D’aucuns promettent une révolution populaire la prochaine fois que de telles situations vont se reproduire…
« Jusque-là nous avons toujours pris notre mal en patience pour que rien n’arrive mais de jour en jour il semble que vous nous dites implicitement de nous lever pour revendiquer. D’accord, si vous voulez que Tsévié soit en ébullition, on va mobiliser la jeunesse pour cela », ajoute un autre ressortissant de la préfecture de Zio, très en colère.
La bavure policière de lundi à Tsévié a poussé certains habitants de cette ville à donner de la voix. La plupart accuse le pouvoir d’étouffer l’épanouissement et le bien-être de la population. Ils rappellent que la ville de Tsévié en particulier et la préfecture de Zio, en général, manquent cruellement de tous dont l’eau potable, les routes et autres services publics.
« … la situation des jeunes du milieu n’est pas reluisante non plus. Pour parer à la pauvreté dans laquelle nous baignons, nos jeunes n’ont d’autres choix que de vendredi le boudè. C’est inadmissible que les policiers débarquent et commencent à tirer sans question », déplore une dame de 3e âge.
Notons que le gouvernement a interdit la vente du carburant de contrebande. Mais cette activité est celle qui abonde le plus en cette période de vacance. De nouvelles échauffourées ne sont pas exclues dans d’autres localités.
{loadmoduleid 212}