Le Général Damehame Yark, ministre d’État en charge des Ressources halieutiques, animales et de la Réglementation de la Transhumance, appelle à des efforts individuels et collectifs pour une transhumance apaisée au Togo. Il vient d’achever une tournée nationale de sensibilisation des éleveurs et agriculteurs sur la question. Cette initiative, essentielle pour la stabilité sociale dans les zones rurales, a pour objectif de renforcer la cohésion entre éleveurs et agriculteurs.
« L’élevage est une pratique ancienne aux côtés de l’agriculture », a rappelé le ministre d’État le 1er novembre à Dapaong, soulignant que la coexistence entre ces deux pratiques est cruciale pour le développement socio-économique des régions concernées.
En sillonnant les différentes préfectures, le ministre a ainsi cherché à redynamiser les comités locaux de la transhumance, structures de médiation nécessaires pour anticiper et désamorcer les conflits sur le terrain. Ces comités joueront un rôle clé dans la prévention des affrontements, en encourageant la communication et la coopération entre les différentes communautés concernées.
Une démarche inclusive pour la paix et la cohésion sociale
La tournée a rassemblé un large éventail d’acteurs : éleveurs, producteurs agricoles, préfets, maires, organisations de la société civile, chefs traditionnels, leaders communautaires, ainsi que les Forces de défense et de sécurité (FDS). En appelant à des efforts conjoints, le Général Damehame Yark a mis l’accent sur l’importance d’un climat de paix et de collaboration dans la gestion de la transhumance.
« La transhumance ne doit pas être synonyme de violence, de destruction des cultures, ni de dévastation. Nous devons travailler ensemble pour éviter ces situations regrettables », a-t-il déclaré.
Dans cette optique, le ministre a insisté sur la nécessité pour les éleveurs de connaître et de respecter les règles et normes de déplacement des troupeaux, tandis que les agriculteurs, en cas de dommages, sont encouragés à solliciter l’intervention des services compétents. Ce recours aux mécanismes formels permettrait d’éviter les affrontements directs et de désamorcer les tensions de manière impartiale et objective.
Des solutions concrètes pour une transhumance durable
Le ministre a annoncé plusieurs mesures destinées à faciliter une transhumance contrôlée et pacifique. Des zones de pâturage ont été identifiées et seront aménagées sur l’ensemble du territoire, offrant des espaces sécurisés pour le déplacement des troupeaux. Ces infrastructures seront accompagnées de la production de fourrages, encourageant un élevage intelligent et respectueux des terres cultivées. Ces initiatives visent non seulement à organiser le secteur de l’élevage, mais aussi à soulager les tensions entre agriculteurs et éleveurs en limitant les incursions des troupeaux dans les terres agricoles.
En plus de l’aménagement de zones de pâturage, le Général Yark a insisté sur l’application stricte des textes en vigueur relatifs à la transhumance. Il a invité les autorités locales et les acteurs impliqués dans la gestion des conflits à faire preuve d’impartialité, rappelant que toute partialité risque de créer des frustrations et d’entraîner une radicalisation des parties concernées.
« Le respect des textes est essentiel pour garantir une transhumance pacifique et éviter les situations de confrontation », a-t-il souligné, appelant à une vigilance accrue dans l’application de la réglementation.
En mettant l’accent sur les dialogues intercommunautaires, le ministre d’État souhaite instaurer une culture de respect mutuel et de responsabilité partagée entre les agriculteurs et les éleveurs.
La transhumance, bien qu’étant une pratique traditionnelle et essentielle à la survie de nombreux éleveurs, doit être adaptée aux réalités contemporaines, dans un contexte où la pression sur les terres agricoles s’intensifie.
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