La marine togolaise a saisi le 9 février dernier un navire transportant des espèces protégées en provenance du Brésil. A bord, il y avait un brésilien et 3 autres individus de nationalités différentes. L’interpellation a eu lieu lorsque le navire, à 30 km de la côte togolaise a demandé secours, ses moteurs étant défaillants. Les trafiquants ont été appréhendés. Les autorités des deux pays ont éclairé la lanterne du public vendredi sur le sujet.
La rencontre s’est tenue en présence du Colonel Neyo Takougnadi, préfet maritime et Nei Bitencourt, ambassadeur du Brésil au Togo, accompagné d’une délégation de la police fédérale du Brésil.
Selon les informations, les faits remontent au 9 février dernier, aux alentours de 16 heures, où les services de la préfecture maritime ont été alertés d’un incident en mer. Un voilier nécessitait une assistance, ses moteurs étant défaillants. Rapidement, la Marine nationale a été mobilisée pour porter secours à l’embarcation en difficulté. À bord, une découverte choquante attendait les sauveteurs : 19 Tamarins Lion dorés, communément appelés singes, ainsi que 12 perroquets arara, d’une taille imposante.
Face à cette situation délicate, une équipe pluridisciplinaire a été constituée, regroupant diverses administrations afin de coordonner au mieux les opérations de sauvetage et d’assistance. Cependant, lors de l’inspection du navire, les singes étaient introuvables et 3 membres de l’équipage étaient portés disparus. Les autorités ont immédiatement lancé des recherches, soutenues par des informations de la population locale signalant le débarquement suspect d’équipages non autorisés sur les côtes.
Les investigations ont rapidement révélé un trafic international d’espèces protégées. Les Tamarins Lion dorés, une espèce rare exclusivement présente dans la forêt atlantique de l’État de Rio de Janeiro, et les perroquets arara, endémiques d’une région isolée de l’État de Bahia, étaient destinés à être vendus illégalement sur le marché international.
Le commandant du navire a été appréhendé alors qu’il tentait de traverser la frontière avec les animaux. Déclenchant une série d’actions légales et opérationnelles pour mettre fin à ce trafic criminel, les membres de l’équipage ont été soumis à des interrogatoires et des procédures judiciaires en vue de répondre de leurs actes devant la justice.
« L’ampleur de ce réseau de trafic d’espèces protégées souligne l’importance d’une collaboration internationale dans la lutte contre ce type de crime organisé. L’intervention rapide des autorités togolaises et l’engagement de la population locale ont permis de mettre un terme à cette activité illicite et de sauver les animaux impliqués », a fait savoir Neyo Takougnadi, capitaine de Vaisseau.
Espèces protégées du Brésil
Pour sa part, l’ambassadeur du Brésil au Togo, Nei Bitencourt, a salué l’action des autorités togolaises. « Merci au Togo et à toute sa population d’avoir sauvé nos animaux. Merci beaucoup pour cette leçon de respect de la nature », a-t-il dit.
Cet incident met en lumière les défis persistants auxquels sont confrontées les autorités maritimes dans la protection de la biodiversité et la lutte contre le trafic d’espèces protégées. Il souligne également l’importance d’une vigilance continue de la part des administrations et de la population côtière pour prévenir de telles activités criminelles en mer.
Les deux pays ont promis de poursuivre les enquêtes pour démanteler efficacement ces réseaux criminels et garantir que de tels actes soient sévèrement réprimés.
Notons que cette saisie s’inscrit dans le cadre de la convention sur le Commerce International des Espèces de Faune et de Flore Sauvage menacées d’extinction (CITES) dont le Togo est signataire.
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