Le Niger renforce les conditions d’entrée et de séjour des étrangers. Le Général Abdourahamane Tiani, le chef de l’Etat, a signé une ordonnance dans ce sens le 13 janvier dernier. Pour permettre aux togolais au Niger de se conformer aux nouvelles règles, le Haut conseil des Togolais de l’extérieur (HCTE) se mobilise.
Les mesures prises sont d’ordre administratif et/ ou judiciaire. Elles sont inspirées par la nécessité d’assurer une protection renforcée du Niger contre les tentatives d’infiltration et de déstabilisation dont il pourrait faire l’objet dans un contexte d’insécurité, selon les militaires qui sont au pouvoir.
Durcissement de la politique migratoire
De ce fait, ces derniers préviennent que tout contrevenant aux dispositions de cette ordonnance peut se voir appliquer les mesures administratives d’expulsion, de refoulement, de rétention administrative, de rapatriement ou de reconduite à la frontière.
L’ordonnance prévoit également des sanctions pénales allant de 2 à 5 ans d’emprisonnement et de 5 millions à 50 millions de francs d’amende à l’encontre d’un étranger qui, au mépris d’une mesure d’expulsion ou de refoulement, n’a pas quitté le Niger dans les délais qu’ils sont impartis ou est entré ou a tenté d’entrer au Niger.
« La même peine s’applique à toute personne physique ou morale qui, directement ou indirectement, a volontairement facilité ou tenté de faciliter l’entrée, la circulation ou le séjour irréguliers des étrangers au Niger, sans préjudice de la confiscation des véhicules et autres moyens utilisés », renchérit le gouvernement
En définitive, il est prescrit à toute personne hébergeant un étranger, en quelque qualité que ce soit, même à titre gracieux, de faire la déclaration à l’autorité de police sous peine de sanctions pénales prévues à cet effet.
Le HCTE assiste les togolais au Niger
Le Général Tiani exige à cet effet aux personnes qui séjournent au Niger en violation des dispositions de la présente ordonnance de demander la régularisation de leur situation dans les délais prévus par sa décision.
Dans la foulée, le Haut conseil des Togolais de l’extérieur (HCTE) a publié les pièces à fournir par les Togolais au Niger pour obtenir un titre de séjour.
Selon le document du HCTE, il faut un certificat de résidence à retirer au commissariat au prix de 1500F, un casier judiciaire qui s’obtient à 6200F à retirer à la cour d’appel de Niamey en face du cimetière musulman non loin du CSP Tayamana, une photocopie de la carte d’identité légalisée ou une photocopie du passeport ou encore une photocopie de la carte de la communauté togolaise, soit carrément une photocopie de la carte de la communauté à laquelle appartient le demandeur.
Le demandeur est ensuite tenu de faire une visite médicale à coût de 2000F, fournir 4 photos d’identité, payer à 7000F les frais de dépôt des dossiers, s’acquitter de la taxe de voirie à 1500F et enfin fournir une attestation du travail, ou photocopie du diplôme pour le cas des coiffeurs, tailleurs, maçons, menuisiers et autres.
Par ailleurs, le HCTE rappelle qu’à défaut de la carte d’identité, la carte des communautés CRTN ou URTN ou carte de HCTE est acceptée. La démarche pour l’obtention du permis se fait en 10 jours. Pas plus, au risque de tout reprendre.
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