Le Collectif des associations contre l’impunité au Togo (CACIT) veut des acteurs aguerris pour un parlement ouvert. L’organisation de la société civile a ouvert mardi à Lomé une rencontre de renforcement de capacités des membres du réseau parlementaire ouvert au Togo. La séance porte sur l’interaction entre le parlement et les organisations de surveillance parlementaire.
L’initiative s’inscrit dans le cadre du projet « Contribution de la société civile pour le renforcement de l’interaction entre le parlement et les citoyens du Togo ». Un projet élaboré grâce à l’appui du réseau régional Parliamentary Network Africa (PNAfrica) et National Endowment of Democracy qui entend améliorer la relation entre la société civile et le parlement togolais.
Il s’agit de travailler pour avoir un parlement togolais ouvert. Ceci en référence à une étude de PNAfrica qui classe l’assemblée nationale togolaise 11è sur 13 assemblées nationales en termes d’accessibilité et d’ouverture.
« L’étude relative à index sur le Parlement ouvert réalisé en juin 2022 révèle que sur 13 pays de l’Afrique de l’Ouest, le Togo est positionné à la 11è place. Autrement dit, le Parlement togolais n’est pas ouvert », a révélé Justin Abalo Badjaliwa,
Le Juriste Conseiller aux droits de l’Homme et Coordonnateur du CACIT détaille que l’objectif en organisant le présent l’atelier est de créer les conditions nécessaires afin de renforcer le cadre de collaboration entre le parlement et les acteurs de la société civile, outiller les membres du réseau sur les bonnes pratiques en matière de collaboration avec le parlement. Il est aussi question de mettre en lumière le cadre juridique et du fonctionnement de la représentation nationale et les défis confrontés.
Nécessité d’un Parlement ouvert
Au total, 20 acteurs de la société civile participent à cet atelier. Ils sont entretenus sur le cadre juridique et le fonctionnement de l’assemblée nationale et les analyses de la contribution des organisations de la société civile pour l’efficacité de l’activité parlementaire.
Les communications portent également sur la compréhension des résultats de ‘’Index du Parlement Ouvert’’ pour le Togo et les stratégies d’actions des organisations de la société civile pour une meilleure collaboration avec le parlement.
Pour M. Badjaliwa, l’intérêt de l’ouverture d’un parlement est très simple. Plus le Parlement est ouvert, plus la population est au parfum en temps réel des actions des élus.
« Quand on prend par exemple le cas des travaux au niveau de la Commission des lois ou des séances plénières, nos populations n’ont aucune idée du contenu de ces travaux. Dans d’autres pays, ces travaux sont communiqués aux populations et leur permettent de voir l’évolution des choses », a-t-il dit.
Selon lui, la démocratie participative voudrait qu’on fasse des observations au fur et à mesure au lieu d’attendre la fin d’une mandature.