Le gouvernement togolais a pris dernièrement des mesures contre la vie chère dans le pays. Ces mesures sont relatives à la suspension du paiement des taxes de marché et à la suspension du remboursement de l’avance d’un mois de salaire accordée aux fonctionnaires des secteurs public et parapublic et aux retraités. A cela s’ajoutent le plafonnement des prix des produits locaux et importés, entre autres. A l’Assemblée nationale, on estime qu’il faut prendre d’autres dispositions en complément.
Mawussi Djossou Semondji a déclaré le 30 juin dernier à l’assemblée nationale que suite à la crise à coronavirus, le Togo connaît depuis l’année dernière une reprise économique. Cependant, relative-t-il, la relance devient difficile, car en dehors du phénomène inflationniste dû aux reliquats de la Covid-19, Il y a la crise russo-ukrainienne.
Le président de la Commission des finances et du développement économique du parlement évoque une inflation inquiétante face à laquelle des décisions courageuses doivent être prises.
« En corrélation avec le phénomène inflationniste, il est apparu nécessaire et cela paraît bien de réduire le train de vie de l’Etat », a lâché M. Semondji en introduction au débattu du Document de Programmation Budgétaire et Économique Pluriannuelle (DPBEP) 2023-2025.
Pour lui, réduire le train de vie de l’Etat implique qu’on doit tous ensemble accepter de serrer les ceintures pour dégager des ressources afin de faire face aux urgences.
Le Togo face au djihadisme
Le député de Moyen-Mono soutient que la priorité de l’Etat du moment ne doit pas être uniquement la situation sociale. Il faut mettre suffisamment de moyens pour assurer la sécurité des Togolais en parant éventuellement la voie aux terroristes.
« Les urgences ce ne sont pas seulement la situation sociale, il y a même pire. Je dis qu’il y a pire que ça parce que si notre Etat n’existe pas on ne sera là à parler de quoi que ce soit. Il y a le contexte de l’extrémisme violent qui demande qu’on prenne des dispositions pour contrer les djihadistes. Voilà pourquoi il faut augmenter certaines dépenses », a-t-il ajouté.
Au même moment, l’ancien ministre de la planification et de l’aménagement du territoire relève qu’avec l’exacerbation des phénomènes inflationnistes, la situation sociale devient critique et les populations les plus vulnérables subissent le contrecoup de la vie.
Cela entraine, dit-il, la nécessité que le gouvernement prenne des dispositions pour atténuer cet impact sur les couches vulnérables.