Au Togo, l’harmonisation des licences professionnelles est désormais une réalité. Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche du Togo organise depuis mercredi à Lomé un atelier national de validation des programmes harmonisés. Cet événement, lancé par le ministre Kanka-Malik Natchaba, vise à uniformiser les contenus pédagogiques et les modalités d’évaluation lors des examens nationaux.
Le paysage de l’enseignement supérieur au Togo, fort de ses 90 établissements agréés et de ses 400 licences professionnelles, se caractérise par une hétérogénéité des programmes et des critères d’évaluation. Face à ce constat, le ministre Malik Natchaba a souligné l’urgence d’harmoniser ces formations, afin d’assurer une meilleure lisibilité pour les étudiants, les familles et les employeurs.
« Nous sommes donc réunis ici pour une étape importante devant conduire à l’organisation des examens nationaux précisément les licences professionnelles. Pour que tous les étudiants soient évalués selon les mêmes standards et au même moment, il faut donc harmoniser le contenu des formations et pouvoir structurer les épreuves qui seront soumises à l’évaluation », a lancé Kanka-Malik Natchaba à l’ouverture des travaux.
D’après le ministre de l’enseignement supérieur le processus dont une partie verra son aboutissement au cours de cet atelier est un long chemin entamé depuis plusieurs années. En effet, afin de structurer l’enseignement supérieur, le gouvernement togolais a déployé un cadre réglementaire reposant sur quatre piliers. Il s’agit d’abord de l’instauration d’examens nationaux pour les licences professionnelles ; de l’amélioration de la qualité de l’enseignement ; de la régulation des établissements privés ; de l’orientation des financements publics.
Le décret de janvier 2024 a marqué un tournant décisif en transformant l’Office du BTS en Office des examens professionnels du supérieur. Cette nouvelle entité est désormais responsable de l’organisation de ces examens et de la garantie de la crédibilité des diplômes délivrés.
69 offres de licences professionnelles relues
Les participants à l’atelier national devront examiner et valider 69 offres de formation harmonisées et relues. Ils concernent des domaines variés comme l’agronomie, l’informatique, la biologie appliquée, le génie industriel, le cinéma l’audiovisuel, et bien d’autres.
Une fois validés, ces programmes seront mis à la disposition des enseignants. Ces derniers devront les assimiler avant leur mise en œuvre.
« À l’issue de l’atelier de validation, la prochaine étape consistera à rendre les programmes harmonisés accessibles à tous. En d’autres termes, les enseignants vont dans un premier temps s’approprier ces programmes. Il faudrait que les enseignants les parcourent, qu’ils comprennent les contenus de ces programmes et qu’ils se préparent à les mettre en œuvre. Ensuite, l’Office des examens professionnels du supérieur va informer les étudiants des nouveaux programmes et de leur contenu. Comme ça, ils doivent aussi savoir à quoi s’attendre » a souligné Prof Lare Lalle Yendoukoua, directeur général de l’Office des examens professionnels du supérieur.
Les avantages des programmes harmonisés incluent : Une uniformité des programmes à travers tous les établissements, permettant une identification claire des contenus enseignés.
« Qu’on soit à Lomé, à Kara, à Dapaong, ou n’importe où sur le territoire, pour une spécialité donnée, on aura un même programme à enseigner. Ça, c’est un avantage » a ajouté le Professeur Yendoukoua.
Grâce à ce programme, les étudiants n’auront plus besoin d’homologuer leurs diplômes, car ceux délivrés dans le cadre des examens nationaux seront considérés comme des diplômes d’État. Les programmes révisés entreront en vigueur à la rentrée 2025-2026, si toutes les conditions sont réunies.
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