Les organisations de défense des droits des femmes ne veulent plus de la loi 1978, qui, selon elles, présente différentes formes de discriminations à l’égard de la femme relevées dans la législation sur la nationalité. C’est en substance ce qui ressort d’un atelier de formation sur l’égalité du droit à la nationalité au Togo, tenu les 8 et 9 février à Lomé.
Organisé par la Campagne mondiale pour l’égalité des droits à la nationalité, en partenariat avec l’association Togolaise Questions des Femmes et Equality Now, cet atelier s’est donné pour objectif d’amener les décideurs à améliorer la législation pour assurer l’égalité des droits dans l’octroi de la nationalité.
La rencontre a été tenue sous le thème » la législation sur la nationalité au Togo : les avancées notoires et défis à relever, plaidoyer pour l’égalité des droits en matière de nationalité ».
Pendant deux jours, gouvernement, acteurs de la société civile et défenseurs des droits des femmes se sont parvenus à détecter le mal qui est à l’origine de la discrimination des femmes dans la législation sur la nationalité.
« Le constat est clair aujourd’hui que la loi de 1978 est tombée en désuétude et nous ne pouvons plus la garder dans notre ordonnancement juridique. Il faut donc pour l’État de prendre des dispositions pour aboutir à sa révision » a déclaré Me Stéphanie Nabédé, Présidente de l’association.
En effet, conformément à la loi de 1978, la loi sur la nationalité du Togo nie aux femmes le droit de conférer leur nationalité si la citoyenneté est acquise par le mariage et que le mariage se dissout.
L’Etat togolais qui reconnaît aussi en cette loi des limites s’active depuis un bon moment à adopter une autre pour faire évoluer les choses dans le bon sens.
L’association question des femmes souhaite vivement que ce projet de loi puisse aboutir à l’adoption le plus tôt possible. Elle invite le Togo à prendre l’exemple sur le Sénégal qui chemin faisant a su éliminer les discriminations de sa législation.
Les initiatives visant à atteindre l’égalité du droit à la nationalité au Togo vont se poursuivre. Une plateforme des associations de défense des droits de l’homme est en vue de création pour accompagner le gouvernement afin que la révision de cette loi soit effective sous peu.