La Ligue togolaise des consommateurs (LCT) émet des doutes sur le vaccin Cervarix contre le cancer du col de l’utérus chez les jeunes filles. Elle vient de saisir Prof Moustafa Mijiyawa, ministre de la santé et de l’hygiène publique à cet effet. Pour la Ligue, la prudence doit être de mise car les conséquences de la vaccination contre la Covid-19 sont toujours dans les esprits.
Dans la lettre en date du 27 novembre, la LCT se réjouit du fait qu’au Togo il y a une volonté de lutter contre le col de l’utérus. Cela prouve selon elle que la santé des enfants demeure une priorité pour les gouvernants.
Cependant, elle trouve que toute mesure médicale concernant les enfants doit être prise avec la plus grande prudence et précaution. Surtout que le gouvernement a décidé d’immuniser les jeunes filles contre le cancer du col de l’utérus en leur inoculant un vaccin d’essai.
La Ligue soutient que si les vaccinations de masse sont importantes pour faire face à certaines maladies redoutables, il est tout de même important de s’assurer de son efficacité, de sa sécurité et de son adéquation pour une tranche d’âge spécifique.
« Les souvenirs des conséquences de l’administration précipitée aux populations de toute une panoplie de vaccination contre la Covid-19 ainsi que des révélations qui s’en sont suivies restent vivaces dans les mémoires collectives et justifient la peur des parents à l’annonce de cette campagne de vaccination par votre ministère », écrit Emmanuel Sogadji, président de la LCT.
Nécessité d’un examen approfondi du vaccin Cervarix
La vaccination en question sera faite contre le virus du papillome humain. Elle a démarré le 27 novembre et prend fin le 1er décembre prochain.
Cette campagne nationale contre le virus du papillome humain pour la prévention du cancer du col de l’utérus concerne les filles de 9 à 14 ans.
En dehors du Togo, elle se déroule dans 26 autres pays africains dont 09 dans la région ouest africaine.
Au Togo, environ 656.240 filles sont ciblées. Les agents de vaccination passent dans les établissements scolaires et de maison en maison pour l’opération. Ils sont parfois confrontés au refus de ces parents qui, tout comme la LCT exigent un examen approfondi du vaccin Cervarix.
« Dans le souci de rassurer les populations, la LCT exige des examens approfondis qui tiennent comptent de l’innocuité et de l’efficacité de ce vaccin par les services compétents dudit ministère et que les résultats soient rendus publics afin de permettre aux parents de prendre des décisions éclairées concernant la santé de leurs enfants », a demandé Dr Sogadji.