Tout le territoire national est émaillé de défis sécuritaires face auxquels chaque acteur doit s’engager davantage. C’est ce qu’indique Wanep-Togo dans son rapport sécuritaire tri-annuel 2020-2022 basé sur les données du Système national d’alerte précoce dénommé NEWS-Togo. Le rapport présenté mardi aux médias et aux partenaires révèle des zones à risque de niveau élevé et des zones à risques de niveau moyen au Togo.
National early warning system (NEWS-Togo) a été lancé en 2013. A ce jour, ce système génère des données fournies par des moniteurs communautaires qui couvrent les 39 préfectures du pays.
Ces moniteurs collectent et soumettent des informations de sources ouvertes à l’aide d’une grille de 50 indicateurs répartis en 4 thématiques. Il s’agit du Crime et Extrémisme violent ; Démocratie et Gouvernance ; Femmes-Paix et Sécurité et enfin Sécurité Environnementale.
Des défis sécuritaires sur le territoire national
Grâce à NEWS-Togo, Wanep-Togo a enregistré ces 3 dernières années 1667 incidents. De l’analyse de ces incidents, il se dégage 12 zones à risque de niveau élevé et 13 zones à risque de niveau moyen.
Selon le rapport présenté par Aimé Kombaté, chargé de mission de Wanep-Togo, les zones à risque de niveau élevé sont les préfectures du Golfe, Agoè-Nyivé, Zio, Est Mono, Tchamba, Tone, Cinkassé, Tandjouaré, Kpendjal, Kpendjal Ouest, Oti et Oti sud.
Sont identifiés comme zones à risque de niveau moyen les préfectures des Lacs, Vo, Yoto, Bas-Mono, Kloto, Ogou, Amou, Anié, Tchaoudjo, Assoli, Bassar, Dankpen et Doufelfgou.
« Tout le territoire national est confronté à un défi sécuritaire », a remarqué Nora Da-do Amedzenu-Noviekou, coordinatrice nationale de Wanep-Togo.
M. Kombate, dans sa présentation souligne que les principaux problèmes qui menacent la paix et la sécurité au Togo sont entre autres les attaques terroristes, les actes de criminalités, les accidents de circulation, les conflits liés à la transhumance, aux fonciers, à la chefferie traditionnelle et politiques, les violences basées sur le genre, les suicides, les noyades et les inondations.
Nécessité d’actions individuelles et collectives
« Si nous souhaitons voir baisser les risques au cours des prochaines années, il est important que nos interventions et actions individuelles ou collectives soient faites sur des bases d’anticipation, de prévention ou à la limite de réduction de risque », a rappelé Kokou Logossou, trésorier général du Conseil d’administration de Wanep-Togo.
A cet effet, Wanep-Togo invite à la réalisation d’actions concertées et renforcées dans la mise en œuvre de la Stratégie nationale de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent et la mutualisation des ressources entre acteurs engagés dans le renforcement de l’architecture nationale de paix.
Le Réseau recommande aussi l’intensification des actions de prévention et de résolution pacifique des conflits récurrents avec une priorité sur les 25 zones à risque.
Il souhaite également une mobilisation dans la lutte contre les actes de criminalité, une augmentation des fonds alloués aux actions de paix et le développement des mécanismes endogènes de mobilisation de ressources pour la consolidation des acquis et les interventions.