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Togo : l’ATOP célèbre 50 ans et amorce son adaptation au numérique

Louis KAMAKO
5 Min Read

L’Agence Togolaise de Presse (ATOP) a bouclé mercredi la célébration de ses 50 ans. L’événement a été marqué par une journée porte ouverte. Il a été présidé par le ministre en charge de la communication, Yawa Kouigan en présence des membres des corps diplomatiques accrédités au Togo et du secrétaire adjoint de la Fédération atlantique des agences de presse africaines (FAAPA). L’Agence amorce désormais son adaptation à l’ère du numérique pour relever les défis.

Les activités des 50 ans de l’ATOP ont démarré depuis le 10 janvier dernier. Au cours de cette période, l’Agence a organisé une table ronde avec le personnel et les partenaires sur le thème du jubilé qui s’intitule « L’ATOP dans le paysage médiatique togolais, hier, aujourd’hui et demain ».

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Elle a formé ses agenciers et sensibilisé les étudiants des écoles de journalisme sur la mission de l’Agence entre autres.

De nouveaux défis à relever par l’ATOP

La célébration a été une occasion pour cette agence de service public national, créée par décret présidentiel N°75-30 du 5 mars 1975 en remplacement des Centres d’information, de faire un bilan de son parcours.

Après un demi-siècle, le journal a noué des partenariats avec des agences internationales et fédérations sous régionales. Il a actuellement 45 correspondants répartis à travers tout le pays pour collecter les informations locales et nationales.

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Un bilan acceptable pour une agence qui doit se réinventer pour être au goût du jour, selon les propos de son directeur général.

« Après un regard panoramique dans les 50 ans passés qui révèlent pleins de défis, il est opportun pour l’ATOP de se réinventer dans un environnement médiatique numérisé et en perpétuelle mutation », a reconnu Adéyémi Kokouvi Eyebiyi.

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En effet, dans un contexte nouveau dominé par l’avènement des téléphones portables et d’internet ayant donné naissance à de nouveaux médias, le rôle de l’ATOP devient plus crucial au moment où les défis liés à la désinformation s’intensifient, à travers les réseaux sociaux. Il s’agit, entre autres, de la certification de l’information pour les médias togolais.

Malheureusement, du point de vue technologique, l’ATOP ne dispose pas des nouvelles technologies pour la transmission des informations aux fins pour jouer sa partition.

De même, le capital humain lui fait cruellement défaut. Aussi, du point de vue administratif, l’ATOP est-elle limitée par son acte de naissance à savoir le décret N°75-30 du 5 mars 1975 qui l’a créée. A titre d’exemple au moment elle voyait le jour,  il n’avait ni le fake news, ni l’intelligence artificielle.

Yawa Kouigan prend l’engagement

Selon Léandre Atigon, au stade actuel, l’ATOP a besoin d’une rédaction de Fact-checkers pour renforcer sa crédibilité.

« D’une manière globale, la position de direction technique du ministère en charge de l’information, ne permet pas à l’ATOP de  faire face aux réalités de l’heure. Le directeur de l’ATOP dans son discours a réclamé une cure de jouvence. Il a tout dit », a déclaré le secrétaire adjoint de la RAAFA.

Au-delà, Mme Kouigan exhorte les agenciers à échapper volontairement à la zone de confort que pourrait leur offrir la tentation d’une gestion monotone et standardisée du train-train quotidien, pour sortir des sentiers battus, pour aller à la rencontre des usagers dans leurs attentes.

La ministre en charge des médias et de la communication assure que la recherche de la qualité et la culture de la performance doivent être privilégiées. Cette quête de l’excellence va être soutenue par les autorités nationales.

« Je réitère l’engagement du gouvernement togolais à vous accompagner dans l’innovation et l’adaptation constante à être la meilleure agence de presse de notre pays. La recette est simple et facilement réalisable pour peu que nous y travaillions tous, sans exception », a rassuré la porte-parole du gouvernement.

Par ailleurs, la cérémonie a été aussi un moment de distinction honorifique décernée à des agents admis à la retraite et les agents méritants en fonction.

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