Le ministre de la sécurité et de la protection civile a présenté un bref bilan des dégâts causés par des inondations en 2022 au Togo. Le Général Damehame Yark a déploré des pertes en vie humaines, des blessés et des espaces cultivables dévastés.
Au Togo, des inondations ont tué en 2022 plus que la covid-19. Selon le Général Yark, l’année dernière ces pluies ont causé la mort à 5 personnes et ont fait 24.889 autres sinistrés soit 6.717 ménages.
Dans le même registre, 17 blessés ont été recensés et plus de 2.098 hectares de champs de cultures ont été dévastés. Des déplacements des populations ont été aussi enregistrés.
Ces chiffres ont été communiqués par le Général Yark à l’ouverture d’un atelier conjoint de consultation régionale qui se tient depuis lundi à Lomé.
Cette rencontre a pour but d’analyser et valider les données post-récupération et le rapport d’évaluation des besoins humanitaires relatifs aux inondations et aux crises alimentaires et nutritionnelles dans les États membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).
Le bilan du ministre togolais en charge de la sécurité crédibilise une étude du World Weather Attribution (WWA) qui stipule que les inondations dévastatrices en Afrique de l’Ouest ont été aggravées par le changement climatique. En 2022, des pluies record ont causé la mort de plusieurs centaines de personnes.
Prise en charge des victimes des inondations
« Toutes les victimes ont bénéficié de l’assistance humanitaire du gouvernement, avec l’appui des partenaires techniques et financiers notamment le Programme alimentaire mondial (PAM) »,a indiqué Damehame Yark.
Généralement au Togo, le volet assistance humanitaire s’inscrit dans le cadre de la gestion des situations d’urgences. Elle prend en compte les victimes des inondations, vents violents, et les déplacés du débordement de la crise du Sahel (crise qui a créé un afflux de populations en provenance essentiellement de la zone frontalière entre le Togo et le Burkina Faso) et ceux qui souffrent de malnutrition aigüe.
Cette année, ce sont près de 52.000 personnes dont des hommes, femmes et enfants, répartis dans les régions des savanes et de la Kara ont bénéficié de cette assistance humanitaire.
Chaque ménage a bénéficié d’un panier alimentaire constitué de 67 kg de maïs, 9kg d’huile végétale, 17kg de haricot et de 0,825kg de sel iodé.