Les organisations de la société togolaise sont revenues mercredi sur l’agression du député sénégalais Guy Marius Sagna à Lomé. Ces OSC, 11 au total, se sont offusquées contre le parlement de la CEDEAO suite à sa réaction au lendemain de l’incident. Elles s’opposent à l’allégation selon laquelle M. Sagna participait à une réunion non autorisée et apportent un soutien aux journalistes togolais menacés.
Pour les OSC, dire que Guy Marius Sagna a participé à une réunion non autorisée révèle d’une affirmation hasardeuse du bureau du Parlement de la CEDEAO.
Elles arguent qu’au Togo, la loi régissant les libertés de réunions et de manifestations pacifiques consacre le régime de déclaration et non pas d’autorisation.
« L’interdiction d’une réunion ou d’une manifestation pacifique s’il y a lieu peut intervenir exclusivement dans un cadre strictement légal et la décision d’interdiction doit être spécialement motivée à la suite des échanges entre l’autorité compétente et les organisateurs », ont-elles démontré.
Allant dans ce sens, les OSC demandent au bureau d’en apporter la preuve de cette interdiction si l’affirmation « non autorisée » du Parlement de la CEDEAO se situe dans cette optique.
« Autrement, ce serait une affirmation gratuite qui confirme une position tendancieuse de hautes personnalités censées représenter l’instance législative de notre institution communautaire qu’est la CEDEAO », ont –elles soutenu.
Guy Marius Sagna et les journalistes
Le communiqué est signé par 11 OSC. Notamment par Daguerre K. AGBEMADOKPONOU (ALCADES), Monzolouwè B. E. ATCHOLI KAO (ASVITTO), Christophe Komlan TETE (GAGL), Bassirou TRAORE (GCD), Koffi DANTSEY (GLOB), Poro EGBOHOU (FDP), Dr Emmanuel H. SOGADJI (LCT), Me Célestin Kokouvi G. AGBOGAN (LTDH), Me Raphaël N. KPANDE-ADZARE (MCM), Issaou SATCHIBOU (MJS) et par Bertin BANDIANGOU (SEET).
Ils interpellent tous les organes de la CEDEAO par rapport aux menaces en cours sur les journalistes togolais dans l’exercice de leur travail. Ils estiment que la Conférence des présidents, la Commission et le Parlement de la CEDEAO doivent agir pour faire cesser les menaces et intimidation sur la liberté de presse et d’expression au Togo.
« Les OSC réitèrent leurs félicitations et leur soutien indéfectible à tous ces professionnels des médias privés qui œuvrent dans le bon sens, pour l’intérêt général et en vue du bien-être des populations togolaises. Elles apportent particulièrement leur soutien au directeur de publication de Togoscoop en la personne d’Albert AGBEKO victime de menaces par des individus inconnus », ont écrit Me Kpande-Adzare et les autres.
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