Des manifestants congolais ont pris d’assaut mardi l’ambassade de France à Kinshasa entraînant un incendie rapidement maîtrisé. Ces incidents font partie d’une vague d’attaques dirigées contre plusieurs ambassades, dont celles de la France, du Rwanda, de la Belgique et des États-Unis. Ces actions s’inscrivent dans un contexte de tensions croissantes liées au conflit dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC).
À Kinshasa, des centaines de manifestants se sont rassemblés près des missions diplomatiques, exprimant leur colère contre ce qu’ils perçoivent comme un manque de soutien international face aux violences perpétrées dans l’est du pays. La situation a rapidement dégénéré lorsque certains groupes ont attaqué les ambassades.
Selon une journaliste de l’AFP présente sur place, une épaisse fumée noire émanait du bâtiment de l’ambassade de France. L’intervention rapide des pompiers et des forces de sécurité a permis de contenir l’incendie, tandis que des dégâts importants sont à déplorer.
Ambassade de France attaquée, la France réagit
Jean-Noël Barrot, ministre français des Affaires étrangères, a réagi fermement sur le réseau social X, dénonçant ces actes : « L’ambassade de France à Kinshasa a été attaquée ce matin par des manifestants, provoquant un incendie qui a maintenant été maîtrisé. Ces attaques sont inacceptables. Nous déployons tous les moyens nécessaires pour garantir la sécurité de nos agents et ressortissants. »
D’autres pays ciblés, comme les États-Unis et la Belgique, ont également condamné les attaques contre leurs missions diplomatiques, rappelant l’importance du respect des conventions internationales sur la protection des ambassades.
Ces manifestations surviennent alors que la RDC fait face à une situation sécuritaire critique dans sa région orientale, où des groupes armés, notamment le M23, continuent de semer la terreur. Kinshasa accuse régulièrement certains pays voisins, comme le Rwanda, de soutenir ces milices, ce que Kigali dément.
La frustration populaire est exacerbée par le sentiment d’un désintérêt de la communauté internationale face aux souffrances des populations dans les zones de conflit. Ces tensions se traduisent par des manifestations violentes visant à interpeller les chancelleries étrangères présentes à Kinshasa.
Appel au calme et mesures de sécurité renforcées
Face à ces événements, les autorités congolaises ont renforcé la sécurité autour des ambassades et appelé à la retenue. Le gouvernement congolais a promis de faire toute la lumière sur ces attaques et d’engager des poursuites contre les responsables.
Ces incidents risquent toutefois de compliquer davantage les relations entre Kinshasa et ses partenaires internationaux, déjà mises à mal par des désaccords sur la gestion des conflits et des interventions dans l’est du pays.
En attendant, les ambassades concernées continuent d’évaluer les dégâts et de prendre des mesures pour garantir la sécurité de leurs personnels. La communauté internationale, de son côté, suit avec attention l’évolution de la situation, dans un contexte déjà marqué par une instabilité régionale préoccupante.
Cliquez-ici pour nous rejoindre sur notre chaîne WhatsApp