La Premier ministre Victoire Tomegah-Dogbé a lancé mardi le Projet d’amélioration de la sécurité hydrique en milieu urbain au Togo (PASH-MUT). C’était en présence du ministre d’Etat, Damehame Yark en charge de l’eau et de l’hydraulique villageoise et de Fily Sissoko, le représentant résident de la Banque mondiale au Togo. Financé à hauteur de 100 millions de dollars par la Banque mondiale, ce projet vise l’extension de l’accès à l’eau potable dans le Grand Lomé.
Le PASH-MUT sera mis en œuvre sur une durée de six ans. Il consistera à la mise en place de 6 systèmes autonomes d’approvisionnement dans les zones périphériques de Lomé à savoir : Adétikopé-Est, Togbékopé, Apéssito, Kohé, Zanguéra, Dévégo. Ensuite, il renforcera la capacité de production de la Togolaise des Eaux (TdE) dans Lomé-Commune.
Les actions du PASH-MUT
Dans le cadre du PASH-MUT, il est prévu des actions telles que la construction et la réhabilitation des forages, des systèmes de production, de traitement, de stockage de l’eau, le remplacement et l’extension de réseaux de distribution d’eau et des services de conseil en supervision.
Général Damehame Yark, ministre d’Etat, de l’eau et de l’hydraulique villageoise affirme que le projet vient à point nommé pour répondre aux besoins croissants en eau potable.
« La sécurité hydrique est devenue une préoccupation majeure. Le Grand Lomé fait face à des défis persistants notamment une croissance démographique rapide, une urbanisation croissante, les effets de changement climatique et une pression accrue sur nos ressources à eau. La cérémonie d’aujourd’hui s’inscrit dans la continuité des nombreuses actions entreprises par le gouvernement pour relever ces défis en favorisant l’accès à l’eau potable, la promotion de l’assainissement et le soutien actif au développement socio-économique de notre pays », a déclaré Gal Yark.
Le ministre d’Etat précise que le PASH-MUT couvre un éventail de domaines allant de l’approvisionnement d’eau potable à l’assainissement en passant par la gestion des ressources en eau, l’hygiène et le renforcement institutionnel avec un impact important sur les jeunes filles en milieu scolaire.
Procédant au lancement du projet, la Première ministre, Victoire Tomégah-Dogbé revenu sur la nécessité de l’eau dans la croissance économique et son importante vitale pour les populations.
« L’eau représente un des facteurs en soutien à la croissance de l’économie. Elle reste une source de base vitale pour le bien-être de nos populations pour leur assurer une meilleure alimentation, une meilleure santé et leur permettre de disposer d’un cadre de vie sain », a-t-elle déclaré.
Impacts attendus du projet
A terme, le PASH-MUT devra profiter à 950 000 personnes habitant le Grand Lomé, avec tous les clients de la Togolaise Des Eaux (TDE) bénéficiant d’une amélioration de la qualité des services. Aussi, 200 000 résidents devront être raccordés aux réseaux pour la première fois.
Par ailleurs, 600 000 habitants du Grand Lomé devraient bénéficier de la disponibilité d’une Usine de traitement des boues de vidange (UTBV) et de services renforcés de collecte et de transport des boues de vidange, à la date de clôture du Projet.
Toutes ces actions du projet seront possibles grâce à l’accompagnement financier de la Banque Mondiale. L’institution financière avait approuvé le financement du projet depuis le 29 mars 2023.
« Le Togo dispose d’abondantes ressources en eau mais leur gestion dans le Grand Lomé soulève des défis majeurs comme la surexploitation, la pollution ou encore l’insuffisance des services d’eau potable et d’assainissement. Or, les pressions sur les ressources en eau sont amenées à s’accentuer en raison des changements climatiques et la pression démographique », a indiqué Fily Sissoko, le représentant de la Banque mondiale au Togo.
Notons que le projet s’aligne sur le cadre de réforme sectorielle, notamment par la mobilisation essentielle du secteur privé, et s’inscrit dans le cadre d’un vaste effort déployé par les partenaires techniques et financiers du Gouvernement togolais. Il compte pour le projet P6 de la Feuille de route gouvernementale 2025.