Le Général Brice Clotaire Oligui Nguema, Président de la transition gabonaise, a salué mercredi le large soutien populaire à la nouvelle Constitution, adoptée lors du référendum du 16 novembre 2024. Avec un score impressionnant de 91,64 % de voix favorables, ce texte marque un tournant décisif pour l’avenir du Gabon.
Une Constitution portée par une vision collective
Dans une allocution à la nation, le Général Oligui Nguema a qualifié cette Constitution de fruit d’une « réflexion nationale approfondie », conçue pour répondre aux aspirations spécifiques du peuple gabonais. Il l’a décrite comme une véritable rupture avec les pratiques du passé, affirmant qu’elle pose les bases d’un Gabon uni et tourné vers le progrès.
« Ce référendum illustre la volonté du peuple gabonais de s’engager pour le progrès et l’unité nationale. Aujourd’hui, le seul vainqueur, c’est le Gabon », a-t-il déclaré.
La nouvelle Constitution, élaborée à la suite d’un dialogue national, introduit des réformes majeures, notamment un mandat présidentiel de sept ans, renouvelable une seule fois; un régime présidentiel renforcé, sans Premier ministre; l’interdiction de toute transmission dynastique du pouvoir ; des dispositions irrévocables concernant la limitation des mandats et l’élection au suffrage universel direct.
Une mobilisation significative malgré des ajustements
Les résultats définitifs, validés par la Cour constitutionnelle, montrent un taux de participation de 54,18 %, légèrement supérieur aux chiffres provisoires. Une révision des données a cependant mis en évidence une réduction du nombre d’inscrits, de votants, et de suffrages exprimés, mais cela n’a pas entaché la légitimité des résultats.
Le Général Oligui Nguema a dévoilé les prochaines priorités de la transition, notamment la révision du Code électoral, la préparation des élections libres et transparentes, prévues pour août 2025.
Ces étapes visent à garantir une transition démocratique solide et à rendre le pouvoir aux civils, conformément aux engagements pris par la junte.
Symboles de rupture et réconciliation
La nouvelle Constitution institue également des symboles forts. L’article 2 établit une « fête de la libération » le 30 août, pour commémorer l’arrivée au pouvoir de la junte. L’article 170 garantit une amnistie pour les événements survenus jusqu’à l’investiture du Président de la transition.
En clôturant son discours, le Général a réitéré sa vision d’un Gabon prospère, porté par une stabilité politique et économique durable. Il a invité les Gabonais à travailler ensemble pour concrétiser les réformes inscrites dans la nouvelle Constitution, tout en promettant de guider le pays vers un avenir meilleur.
Ce référendum constitue une avancée significative dans le processus de transition gabonais, laissant entrevoir une sortie de crise fondée sur des bases démocratiques et inclusives.
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