Moov Africa Togo, propriété du groupe Maroc Telecom, serait-elle habituée aux abus ou aux irrégularités ? Ces derniers mois, la réalité gagne en envergure dans la presse et dans les faits : le 29 novembre dernier, la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de Communication (HAAC) a ordonné la suspension immédiate de la webradio & télévision « La Foi Africaine » une initiative illégale « n’ayant fait l’objet d’aucune information à la HAAC, encore moins d’une quelconque autorisation ». Pourtant ce projet illégal et contraire aux dispositions relatives à la création et à l’exploitation des sociétés de médias en ligne, selon l’instance de régulation, a vu le jour le 23 novembre dernier à Baguida grâce à l’appui évident de l’opérateur de téléphonie mobile.
Quelles sont les raisons objectives du partenariat de Moov Africa Togo sur un tel projet ? Pourquoi ne s’était-il pas, à travers ses différents services, assuré de toutes garanties surtout juridiques ? Quel a été leur rôle dans la validation d’un tel partenariat ? Pourquoi une si grande légèreté à ce niveau de décision ? En manquant d’exigence et de rigueur, l’opérateur s’est-il rendu en toute conscience complice de la violation des règles de la République ? Dans un contexte où les plaintes et les dénonciations s’amoncellent contre Moov Africa Togo, la réponse à ces questions met en lumière les trous noirs dans le management et le leadership de Younes El Bédraoui, en poste depuis mars dernier en remplacement de son compatriote, Abdallah Tabhiret.
Légèretés et manque de rigueur de Moov Africa Togo
Mieux, cette situation expose l’absence de rigueur dans les actes pris au creux de la crédibilité de l’entreprise, confirmant ainsi la grande légèreté professionnelle des services et de certains cadres dans la gouvernance des relations de l’opérateur de téléphonie mobile avec ses différents partenaires. En plus de ses incessants et déjà nombreux ennuis pour la mauvaise qualité de ses services avec, l’Autorité de régulation des communications électroniques (ARCEP), Moov Africa Togo se retrouve depuis quelques jours dans le collimateur de ses nombreux fournisseurs et prestataires.
Sous le feu des critiques, entre autres, la division Marketing dans ses divers compartiments. Dans les faits, on note un choix assumé à divers niveaux de préférer depuis peu une gestion hasardeuse au professionnalisme, une fantaisie délibérée dans l’évaluation des résultats, une violation orchestrée des droits des parties, un détournement permanent des instructions de la hiérarchie pour satisfaire des intérêts inavoués mais également un refus clair de solder des prestations bien exécutées dans le but de punir des prestataires jugés indésirables.
Des collaborateurs et des partenaires mécontents
Selon les témoignages recueillis et recoupés, les victimes de ces abus sont contraints de garder le silence, de peur de voir leur relation avec l’entreprise compromise.
« Si ces comportements persistent, il est à craindre que les ambitions de performance et de qualité de l’entreprise ne soient compromises, avec des répercussions sur son développement futur », évoque un acteur de la société. Dès lors, les objectifs fixés par la société « d’oser viser loin, d’oser la performance et la qualité » en conquérant davantage le marché togolais sur lequel elle fait face à la rude concurrence de Yas (anciennement Togocom), la filiale du groupe panafricain Axian Telecom ne seront pas atteints. C’est décidément le revers de la médaille pour Moov Africa Togo.
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