Nous le disons dans nos précédentes dépêches que le promoteur du tour cycliste du Togo n’a que faire de cette discipline et de ses pratiquants togolais. Oui, Francis Ducreux n’est de loin qu’un homme d’affaire qui s’enrichit au fil des années au gré du cyclisme togolais – et ceci avec une complicité des premiers responsables sportifs de ce pays- contrairement à ce qu’il fait souvent croire: promotion du cyclisme togolais et de ses coureurs. Le cas du jeune coureur cycliste togolais Abdou-Raouf Akanga dont la participation au tour du Congo-qui semble hypothéquée- en est la parfaite illustration.
Le jeune coureur togolais Abdou-Raouf Akanga a tapé dans l’œil de plus d’un, tant des coureurs que des staffs au Tour du Bénin, couru du 11 au 15 mai dernier. Une attention des grands jours pour cet enfant qui n’a biologiquement de père que de nom, est obligé de faire parfois son chemin en mode solitaire et surtout animé par une volonté manifeste de ne rien lâcher.
La preuve. Au Tour du Bénin, « Raouf » s’est vu dans une contrainte sans précédent de se voir prêter un vélo pour pouvoir finir la dernière virée de troisième étape entre Bohicon et Ouidah distante de 115km. Ce qui lui vaudra admirations et appréciations de tous ordres jusqu’à une invitation pour la participation au Tour de la RDC, et toute une émotion mitigé envers les autorités togolaises qui semblent-elles délaisser un ambassadeur.
Mais voilà, à cette invitation congolaise, le champion togolais ne pourrait pas répondre. Motif tout simple. Parce que ne disposant pas de vélo. Une histoire à dormir debout qui envahit les réseaux sociaux depuis qu’une mobilisation, sur internet, pour lui venir en aide. Une mobilisation de fonds annoncée par un américain résidant à Washington DC, Keith Jackson, sur une plateforme web pour lui acheter un nouveau vélo.
Une mobilisation de 5.000 Dollars US est attendue mais seulement 115 ont été récoltés jusqu’à ce 19 mai. Où sont et la fédération et le ministère des sports? s’interrogent les internautes dans un émoi exprimant de la honte, du dégoût et surtout d’interrogations pertinentes par rapport à la contribution effective et sérieuse de cet enseignant « old school » du cyclisme.
« Donc, Mr Ducreux ne vienne ici que pour se faire de sous au grande dame des togolais ! » s’exclame James poursuivant qu’il n’a vraiment aucune envie d’aider ce cyclisme qui agonise depuis l’époque des Anani Koffi et Moreira Komi » sinon combien lui coûterait un petit vélo des millions qu’il pioche chaque année de ces nombreux sponsors qui se dressent sur son chemin tels des élèves dociles et assidus, lui ouvrant grandement fenêtres, portes et bras couplés de valises remplies de liasses? » s’est -il interrogé.
Vivement que les autorités togolaises – en attendant une réaction des bonnes volontés- fassent quelques choses pour ce mordu de la belle dame qui a dédié toute sa jeunesse au vélo allant jusqu’à initier les enfants dès leur bas-âge au cyclisme dans son à Kpalimé ( ville à 120km au nord-ouest de Lomé) via son projet BIKE AID.