Dr Choguel Kokalla Maïga n’est plus Premier ministre du Mali. Il a été remplacé par le Général Abdoulaye Maïga, qui occupait jusque-là le poste de ministre de l’Administration territoriale. Ainsi en a décidé jeudi par décret, le président de la transition, Général Assimi Goïta.
Le remplacement de Choguel Maïga intervient dans un climat politique marqué par des tensions croissantes au sein du gouvernement de transition. La veille de son limogeage, lors d’un rassemblement avec les membres du Mouvement du 5 juin – Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP), Maïga avait exprimé son mécontentement face à sa mise à l’écart des décisions stratégiques, notamment celles liées à la prolongation de la période de transition.
Cette prise de parole publique aurait précipité son départ, bien qu’elle révèle des divisions internes au sein des autorités maliennes.
Réactions de Choguel Maïga
Suite à son limogeage, l’ancien Premier ministre du Mali a dénoncé ce qu’il qualifie de « complot politique », accusant certaines institutions de vouloir l’« affaiblir politiquement ». Malgré son éviction, il a assuré qu’il resterait engagé pour la cause nationale :
« Nous resterons toujours au service du Mali éternel ! Tout le reste est passager ! »
Nommé Premier ministre en juin 2021, Choguel Maïga avait joué un rôle central dans la transition, notamment en soutenant fermement la rupture avec certains partenaires internationaux et en prônant une souveraineté accrue pour le Mali. Cependant, son mandat a été marqué par des controverses et des critiques concernant son style de gestion.
Abdoulaye Maïga, un visage familier
Le Général Abdoulaye Maïga, son successeur, n’est pas étranger à la fonction. En 2022, il avait déjà assuré l’intérim de Choguel Maïga lorsque ce dernier s’était temporairement retiré pour des raisons de santé. Militaire de carrière et proche du président Assimi Goïta, le Général Maïga est perçu comme un homme de confiance pour piloter la dernière phase de la transition.
Sa nomination marque également un retour à une gestion plus militaire des affaires exécutives, renforçant l’influence des forces armées dans le processus de transition.
Ce remaniement survient à un moment critique pour le Mali, qui fait face à des défis multidimensionnels : sécurité, réformes politiques et pression internationale pour un retour rapide à un régime civil.
Le Général Abdoulaye Maïga, désormais aux commandes du gouvernement, aura la tâche délicate de préserver la stabilité intérieure tout en rassurant les partenaires régionaux et internationaux sur les engagements pris pour une transition réussie.
Cliquez-ici pour nous rejoindre sur notre chaîne WhatsApp