Le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Mauritanie, le Tchad et aussi le Togo devront désormais collaborer en matière de droits civiles et politiques. Un échange de trois jours est ouvert mardi à Lomé pour mettre en place la commission qui va assurer la coordination de cette collaboration.
Placée sous le thème, « Pour une approche coordonnée des acteurs nationaux dans la mise en œuvre des recommandations du comité des droits de l’homme de l’ONU », la dite rencontre a pour vision de conduire tous ces pays à palier rapidement aux lacunes constatées d’après leurs rapports périodique universel.
« La rencontre à laquelle nous participons aujourd’hui est extrêmement importante parce qu’elle promet de coordonner les activités au niveau de la sous-région. Elle permet aussi de soulever la question de l’universalité des droits de l’homme et sa combinaison avec les spécificités culturelles, religieuses, ethniques etc », a rappelé le directeur du Centre des droits civils et politiques (Genève), Patrick Mutzenberg.
Les travaux devront aboutir à la mise en place du bureau régional des droits civils et politiques de l’Afrique de l’ouest et centrale.
Selon, André Afanou, le directeur exécutif du Collectif des Associations Contre l’Impunité au Togo CACIT, cette rencontre est le bébé d’une grossesse qui a mis trois ans pour venir à terme.
« Sont présents à cette rencontre des pays avec lesquels nous avons travaillé pendant trois ans. Et c’est le lieu du partage des bonnes pratiques et de rappel que le Togo est aujourd’hui le centre de l’Afrique en matière de droits de l’homme », a-t-il déclaré.
Lancées par le directeur de cabinet du ministre de la justice Innocent Kossivi Egbetonyo, les activités prendront fin le 15 septembre avec une conférence sur l’impunité.
Thème retenu : « La portée du procès Hissène Habré dans la lutte contre l’impunité en Afrique ».