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CEDEAO : la BIDC et ATIDI unissent leurs forces pour dynamiser l’investissement privé

Didier ASSOGBA
3 Min Read

Signé en marge des Assemblées annuelles de la BAD, un protocole d’accord entre la BIDC et ATIDI pose les jalons d’un partenariat stratégique en faveur du secteur privé ouest-africain. La démarche vise à catalyser les investissements et réduire les risques dans un environnement économique en mutation.

C’est un geste fort pour le secteur privé d’Afrique de l’Ouest, longtemps freiné par un climat des affaires perçu comme risqué et un accès limité aux financements compétitifs. La Banque d’Investissement et de Développement de la CEDEAO (BIDC) et l’Assurance pour le Développement du Commerce et de l’Investissement en Afrique (ATIDI) ont signé, le 29 mai dernier à Abidjan, un protocole d’accord stratégique, destiné à renforcer leur coopération en matière de financement du développement.

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La cérémonie s’est tenue en marge des Assemblées annuelles 2025 du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD), dans la capitale économique ivoirienne. Le document signé définit un cadre général de collaboration visant à réduire les risques liés aux transactions du secteur privé, notamment dans les domaines de l’industrie, des infrastructures, de l’énergie et du commerce.

La BIDC et ATIDI contre les vulnérabilités régionales

Pour le président de la BIDC, Dr George Agyekum Donkor, ce partenariat est une réponse concrète aux défis macroéconomiques de la région.

« L’assurance-crédit est un outil stratégique pour atténuer l’impact des défis macroéconomiques et politiques », a-t-il affirmé, citant les efforts de réformes engagés par des pays comme le Bénin, la Côte d’Ivoire ou encore le Cap-Vert, qui affichent désormais des notations de crédit plus favorables sur les marchés internationaux.

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La BIDC veut ainsi accélérer les flux de financement privé et accompagner l’agenda de développement durable des États membres de la CEDEAO, alors que la population régionale devrait dépasser les 500 millions d’habitants d’ici 2040, avec une demande croissante en infrastructures, en services numériques et en énergie.

Du côté d’ATIDI, son directeur général Manuel Moses insiste sur la portée structurelle de l’accord. « Il s’agit d’un pas décisif vers une amélioration de l’accès au financement pour les PME, colonne vertébrale de nos économies », a-t-il déclaré.

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Il y voit également un levier fort pour faire avancer l’intégration économique régionale, en mutualisant les capacités techniques et financières de deux institutions majeures du développement.

Au-delà de la simple coopération, ce protocole reflète la montée en puissance des alliances stratégiques Sud-Sud, au moment où la sous-région cherche à réduire sa dépendance aux financements extérieurs volatils et à mobiliser des ressources endogènes plus résilientes.

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