L’Assemblée Nationale Togolaise a voté le 27 décembre le budget exercice 2017 qui s’élève à 1227,4 milliards de francs Cfa. Ce budget qui s’équilibre en dépenses et en recettes laisse entrevoir que les marges de manœuvre sont limitées pour le Togo en matière de politique économique cette année. Tel est le point de vue de l’ex ministre de la prospective, le Professeur Kako Nubukpo.
Interrogé sur le budget 2017 du Togo à l’université de Lomé au sortie de la dédicace d’un ouvrage, l’ex ministre togolais de la Prospection, de l’Évaluation et des Politiques Publiques a d’abord prouvé que du moment où ce budget consacre un taux de 35% au remboursement de la dette et 15% au salaire, alors sa moitié ne sera pas consacrée à la gestion des politiques publiques.
Dans cet d’ordre d’idées, le Professeur pense que quand le budget consacre 46% aux dépenses dites sociales, le constat qui en découle est qu’en matière de politique économique, les marges de manœuvre sont limitées.
Pour juguler cela, il propose une bonne maîtrise de la dette et une bonne gestion des ressources.
« Nos marges de manœuvre sont limitées. C’est pour cela nous devons absolument maîtriser la dette et utiliser rationnellement les ressources qui nous restent pour financer la croissance et la création d’emplois », a-t-il conseillé.
Parlant de l’élargissement de l’assiette fiscale annoncé par le gouvernement, M. Nubukpo affirme que tout est question de justice fiscale.
« Il s’agit d’une question de justice fiscale parce que si vous contribuez à créer des richesses dans le pays, c’est normal qu’on puisse prélever une part de cette richesse pour financer les biens publics dont vous bénéficiez par ailleurs », a démontré l’Economiste.
Pour finir il avance que « La citoyenneté est illustrée aussi par l’obligation de payer l’impôt mais il faut simplement qu’il y ait une justice fiscale, que le secteur informel ne soit pas toujours bien taxé et que la classe moyenne ne se retrouve pas seule à porter le fardeau de l’impôt ».