Depuis la prison civile de Lomé où elle est détenue, Grâce Koumayi avait lancé un vibrant appel à la conscience nationale et à la mobilisation des Togolais. Cette militante a estimé que le silence de ces compatriotes étouffe le pays. Cette sortie n’a pas laissé indifférente Brigitte Kafui Adjamagbo Johnson, députée à l’Assemblée nationale et secrétaire générale de la Convention démocratique des peuples africains (CDPA).
Cette figure de l’opposition togolaise, lui a adressé une lettre publique au ton à la fois fraternel et politique. « Ton message, écrit de ta main et sorti des murs de la prison, a traversé nos cœurs comme une lumière dans la nuit. Tu es un modèle pour tous, et surtout pour ceux qui, par peur ou par crainte de l’humiliation, hésitent encore à s’engager pour la libération de notre pays. », écrit Brigitte Adjamagbo.
Grâce Koumayi, une figure de la résistance civile
Dans ce texte, la parlementaire salue le courage et la dignité de celle qu’elle décrit comme une femme qui, « depuis sa cellule, continue à rendre au Togo sa dignité et son espoir ».
Arrêtée puis détenue dans des conditions difficiles, Grâce Koumayi s’est imposée malgré elle comme une voix de la résilience citoyenne, dénonçant les injustices et les dérives institutionnelles. Plusieurs organisations de défense des droits humains ainsi que des leaders de l’opposition continuent de multiplier des appels pour sa libération immédiate.
Pour Kafui Adjamagbo Johnson, ce combat dépasse le cas personnel : « Ta foi élève le niveau d’engagement, et ta dignité oblige chacun et chacune d’entre nous à prendre part, avec plus de conviction, à cette lutte pour la justice et la liberté. »
Kafui Adjamagbo appelle à la justice
Dans un ton ferme mais mesuré, la députée interpelle également les autorités judiciaires. « Le procureur le sait. Il sait désormais que tous tes concitoyens, et plus encore les femmes et la communauté des défenseurs des droits humains du Togo, attendent que la lumière soit faite et que justice te soit rendue. », indique Mme Adjamagbo-Johnson.
Un message qui sonne comme un appel à la vigilance collective et à la responsabilité des institutions dans un contexte où la question des libertés civiles et de la participation politique demeure sensible au Togo.
En s’adressant à Grâce Koumayi comme à une « sœur », Kafui Adjamagbo Johnson signe un texte profondément humain, mais aussi résolument politique. « Le silence apparent de tes sœurs n’est ni un abandon, ni un oubli des ignominies que tu as subies », écrit-elle avant de conclure : « Tiens bon, Grâce. Ton combat est le nôtre. »
Une déclaration qui réaffirme la place des femmes dans la lutte pour la justice, la liberté d’expression et la refondation morale du Togo.
Figure de courage pour certains, symbole de la lutte pour la dignité et la liberté pour d’autres, le nom de Grâce Koumayi, femme politique et sage-femme d’Etat, résonne désormais comme celui d’une femme debout, face à l’adversité. Elle avait été arrêté le 3 octobre 2025 et inculpée des chefs d’accusation d’appel à la révolte et de tentative d’atteinte à la sûreté intérieure de l’État.
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