Joseph Koamy Gomado, maire de la commune du Golfe 1 depuis 2019 vient de faire son entrée dans le gouvernement de transition de Faure Gnassingbé. Jusque-là militant de l’Alliance nationale pour le changement (ANC), la nomination du maire Gomado est présentée par le pouvoir de Lomé comme un signe d’ouverture.
C’est une nomination au gouvernement qui a créé une grande confusion. En effet, après la lecture des noms des ministres du gouvernement de transition chargé de mettre en place les institutions de la République, les projecteurs ont été braqués sur la nomination de Koamy Gomado.
Pour les militants de l’ANC, son parti politique, il ne s’agissait pas de Joseph Koamy Gomado, maire de la Commune du Golfe 1. Le natif de Bè ne pouvait logiquement pas entrer dans un gouvernement chargé de mettre en application une constitution que son parti politique continue de rejeter. Très rapidement, ils ont tenté de prouver qu’il s’agissait plutôt d’un autre Gomado, qui serait du parti UNIR (Union pour la République, au pouvoir) et qui a été candidat sur la liste portée par Kodzo Adedze aux dernières élections législatives.
Au final, plusieurs sources, y compris à la Présidence togolaise, ont confirmé à Togobreakingnews.info qu’il s’agissait bien du maire Gomado.
Joseph Koamy Gomado ‘ministre ANC’ ?
En plus de la mairie, Joseph Koamy Gomado va s’occuper désormais du ministère de l’aménagement et du développement des territoires. La nomination de Gomado dans le nouveau est un nouveau coup politique de Faure Gnassingbé. Une façon d’arracher un pion essentiel au parti le mieux implanté de l’opposition togolaise.
Connaissant les habitudes de la maison, la réaction du bureau politique de l’ANC, dirigé par Jean-Pierre Fabre, ne va pas tarder.
En dehors du maire Gomado de l’ANC, Isaac Tchiakpe de l’Union des forces de changement (UFC) est aussi membre du nouveau gouvernement. Ce dernier est ministre de l’enseignement technique, de la formation professionnelle, et de l’apprentissage.
Le gouvernement ainsi nommé aura pour mission la mise en place des institutions prévues par la constitution querellée instituant la Ve République. En effet, l’ANC et plusieurs autres entités de l’opposition continuent de rejeter la nouvelle constitution.
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