Seuls les véhicules immatriculés au Niger et au Togo sont autorisés à transporter le fret nigérien depuis le port de Lomé ou d’autres sites au Togo. La mesure est annoncée lundi par le colonel Mahaman Salissou, ministre des transports et de l’équipement du Niger. Elle s’inscrit dans le cadre d’un accord bilatéral de transport routier.
L’information est adressée à tous les acteurs impliqués dans le transport international, notamment les chargeurs, les transporteurs, les transitaires et les assureurs.
Les termes de l’accord bilatéral stipulent que seuls les véhicules portant des plaques d’immatriculation du Niger ou du Togo ont le droit de transporter le fret nigérien depuis le territoire togolais.
Toutefois, le communiqué a également mentionné une exception. Dans des circonstances exceptionnelles de forte demande, les véhicules immatriculés au Burkina Faso, au Mali et au Ghana pourraient obtenir une autorisation spéciale du ministère des transports et de l’équipement pour participer à ce processus.
Dans le communiqué, le colonel Mahaman Salissou a appelé au respect strict de cette réglementation par tous les acteurs concernés.
« Le non-respect de ces règles entraînerait des sanctions conformes à la réglementation en vigueur », a-t-il indiqué.
Plus de transport de fret nigérien par des camions béninois
Cette nouvelle directive est entrée en vigueur dès son annonce. Cette communication survient dans un contexte diplomatique tendu entre le Niger et le Bénin. Les récents différends ont été exacerbés par la fermeture continue de la frontière nigérienne par le Bénin, ainsi que par le blocage du pétrole nigérien par les autorités béninoises à Sèmè-Podji. Ces tensions ont conduit à des échanges animés entre les deux nations.
Le président béninois, Patrice Talon, a exprimé son mécontentement le 8 mai dernier concernant le manque de coopération de la part de Niamey pour normaliser les relations bilatérales. Il a demandé aux autorités nigériennes de rouvrir la frontière.
Cependant, le Premier Ministre du Niger a réaffirmé la position de son pays lors d’une conférence de presse récente. Il a indiqué que la frontière ne sera pas rouverte tant que la sécurité du territoire ne sera pas garantie.
Il a également soulevé des inquiétudes concernant la présence de bases militaires françaises au Bénin, suggérant qu’elles pourraient être utilisées pour déstabiliser le Niger. Dans ce contexte tendu, l’application stricte des restrictions sur le transport de fret, en excluant les véhicules béninois, risque d’exacerber les tensions entre les deux pays.
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