La 8e édition du Festival National des Danses Traditionnelles (FESNAD) a livré, samedi 26 avril, une soirée d’apothéose haute en couleur au CETEF de Lomé. Un hommage vibrant à l’identité plurielle du Togo à la veille des célébrations de l’indépendance.
Sous les projecteurs du Centre Togolais des Expositions et Foires (CETEF), la nuit du 26 avril s’est transformée en un spectacle d’une rare intensité culturelle. À l’occasion du Festival National des Danses Traditionnelles (FESNAD), le Togo a célébré ce qui constitue l’essence même de son identité : sa diversité.
Des troupes venues des quatre coins du pays — Talkoukt de Tandjouaré, Kourgnima de Bassar, Kpadja de Sotouboua, Tchebe de l’Ogou, Assafo Wu du Kloto, Sowu de Zio et Kikan du Golfe — ont investi la scène. Tour à tour, elles ont esquissé pas de danse et rites ancestraux, transformant la fête de l’indépendance en une ode vivante à l’inclusion, loin des divisions ethniques ou générationnelles.
Une vitrine de la tradition et de la transmission
Au-delà de la compétition, le FESNAD est apparu comme une véritable vitrine des pratiques chorégraphiques et rituelles du pays. Chaque mouvement, chaque rythme, chaque costume portait en lui la mémoire des peuples togolais.
Le festival entend faire plus que divertir : il ambitionne de faire des danses traditionnelles un pilier durable de la préservation culturelle. Dans un monde où la modernité efface parfois les héritages, le FESNAD rappelle que la tradition est non seulement un refuge, mais aussi un tremplin pour le dialogue et la transmission.
Présente lors de cette soirée, la ministre de la Communication, des Médias et de la Culture, Yawa Kouigan, n’a pas caché son émotion.
« Le FESNAD, nous l’avons voulu comme une fête pour tous. Merci aux uns et aux autres pour votre amour pour la culture togolaise, votre amour s’affirmant pour notre pays, le Togo », a-t-elle déclaré, saluant l’engagement des artistes et des porteurs de traditions.
« Lorsque j’ai découvert ce festival, j’ai estimé qu’il était plein de richesses et qu’il y avait là un potentiel que nous avions beaucoup d’intérêt à continuer de creuser davantage. C’est une initiative que nous gagnerons tous à porter, à faire rayonner de telle sorte que le capital que notre pays a en matière de danses mais également de chants, de rythmes, de vêtements, de gastronomie, puisse faire partie de notre signature internationale », a ajouté Mme Kouigan.
Reconnaissance des acteurs du FESNAD
A l’issue de la soirée apothéose de la 8è édition du FESNAD, tous les groupes sont repartis avec une distinction, une attestation et une enveloppe financière.
Moment fort de la soirée : la remise de distinctions à plusieurs acteurs culturels qui, à travers leur engagement quotidien, œuvrent à la valorisation du riche patrimoine chorégraphique togolais. Parmi eux, Guy Madzé Lorenzo et Komivi Egbetonyo, des anciens ministres ayant eu à diriger le département de la culture ainsi que Abira Bonfoh, ancienne député de l’Assemblée nationale.
Dans un Togo qui cherche à conjuguer modernité et ancrage identitaire, le FESNAD agit comme un puissant rappel : la culture est un socle commun. Au-delà des discours, c’est par le rythme des tambours, par l’énergie des pas et par la beauté des gestes que se construit une nation fière de ses racines et tournée vers l’avenir.
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