Le décret du gouvernement togolais portant suspension provisoire de toute autorisation de coupe et d’importation de faux tecks sur le territoire national, pris en conseil des ministres le 22 juin dernier est salué par l’Alliance Nationale des Consommateurs et de l’Environnement (ANCE). Devant la presse mardi, l’association s’est engagée à accompagner cette initiative et à collaborer avec le ministère en charge de l’environnement pour la bonne application de cette mesure.
« Nous n’allons plus permettre que des délinquants continuent par détruire l’environnement quelle que soit leur nature politique ou leur statut social », a laissé entendre Ebeh Kodjo Fabrice, Directeur Exécutif de l’ANCE-Togo.
L’ANCE s’engage ainsi à intensifier l’information et la sensibilisation des exploitants forestiers et citoyens à la nécessité de respecter le moratoire du gouvernement pour la suspension d’exploitation et de commercialisation du faux teck au Togo.
L’Alliance se mettra davantage à la trousse des adeptes de ce commerce en mettant en place des cellules d’enquête là où besoin il y aura.
Elle prévoit à cet effet une franche collaboration avec les forestiers comme ce fut le cas pour son projet TALF où elle avait mis la main sur plus de 70 personnes environ.
Au Togo, la couverture forestière a diminué de 67% de 1990 à 2013, passant de 685 000 hectares à 227 000 hectares. Le taux de déforestation a, quant à lui augmenté passant de 5,80% en 2006 à 8,10% en 2015.
La situation n’est pas non plus encourageante quand on évoque le commerce du faux teck. Selon les récents rapports, sur les milliers de madriers saisis par l’administration forestière, environ 85% sont de faux tecks. De plus, de nos jours, il facile de constater que le faux teck fait l’objet d’une forte exportation vers les pays asiatiques à partir du Port Autonome de Lomé.