En déplacement lundi à Abidjan, le président togolais s’est de nouveau prononcé sur la crise qui secoue son pays depuis le 19 août et sur le dialogue en préparation. Faure Gnassingbé annonce que le dialogue avec l’opposition togolaise s’ouvrira dans les prochaines semaines et qu’une décision consensuelle sera prise à l’issue des discussions.
Le 6 novembre dernier, le gouvernement togolais avait annoncé l’ouverture d’un dialogue avec l’ensemble de la classe politique togolaise à Lomé. La semaine dernière, des émissaires ghanéens ont pris contact avec le pouvoir et l’opposition pour harmoniser les points de vue.
En déplacement lundi à Abidjan où il a eu un tête-à-tête avec son homologue ivoirien, Alassane Ouattara, le président togolais Faure Gnassingbé a affirmé que le dialogue avec l’opposition aura lieu d’ici à quelques semaines.
« Quelle que soit la situation, quelles que soient les évolutions, cela doit se terminer par le dialogue et ce dialogue est en cours de préparation. Pour dialoguer il faut être deux, ma seule voix ne suffit pas. Les tractations sont en cours. Je pense que d’ici à quelques semaines ce dialogue pourra s’ouvrir », a déclaré Faure Gnassingbé aux médias.
Le Chef de l’Etat togolais estime qu’autour de la table de négociation, chaque partie pourra avancer ses arguments. Il estime que la décision finale sera consensuelle.
« Je ne peux pas vous en dire plus, les discussions sont en cours. Quand nous serons autour de la table du dialogue nous pourrons avancer nos arguments (…) et la décision sera consensuelle », a-t-il précisé.
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De son côté, Alassane Ouattara se dit confiant pour le retour de la paix au Togo. Pour le Chef de l’Etat ivoirien, la paix est indispensable pour le développement économique et social.
Faure Gnassingbé est annoncé mardi à Abuja pour rencontrer le président nigérian Muhammadu Buhari. Et c’est sans doute que la situation togolaise sera de nouveau évoquée.
La coalition de l’opposition togolaise, qui maintient la flamme de la contestation, a bouclé samedi dernier trois jours de manifestations à Lomé et dans les autres localités en région.
Depuis le mois d’août, les opposants de M. Gnassingbé réclament le retour à la constitution originelle de 1992 ou son départ, le vote de la diaspora et la libération des manifestants arrêtés.