La localité de Glidji (Commune des Lacs 1) a abrité jeudi la cérémonie de prise de la pierre sacrée. La pierre de cette année est de couleur blanc-sale, tout comme l’année dernière. Elle marque ainsi l’apothéose de la 361e édition de Epé-Ekpé. Selon les prêtes Gê Yéhoué, la 360e pierre annonce paix, bonheur, prospérité ou encore harmonie.
La cérémonie de prise de la pierre sacrée est une tradition vielle de 361 années. Elle a de nouveau rassemblé un nombreux public jeudi à Glidzi-kpodzi (Préfecture des Lacs). Parmi les convives, des chefs et traditionnels, des autorités politiques, administratives locales qui ont marqué de leur présence à cette cérémonie.
La cérémonie de cette année a été marquée par la présence de plusieurs dignitaires, dont la Ministre de la Communication, des Médias et de la Culture, Yawa Kuigan, qui représentait le chef de l’État, Faure Gnassingbé. D’autres figures politiques, telles que les ministres Gomado Koamy et Kayi Mivedor, ainsi que la Première Ministre Victoire Dogbé, ont également honoré l’événement de leur présence
Message de la Pierre sacrée
Selon les prêtes Gê Yéhoué, les divinités appellent les populations à l’unité et à œuvrer pour la paix. L’accent a été mis sur la nécessité d’une action collective et harmonieuse. Par ailleurs, les prêtres ont exhorté les jeunes filles à éviter l’avortement, soulignant l’importance de la vie. Ils ont également encouragé la population à s’acquitter de leurs dettes, rappelant l’importance de l’honnêteté et de la responsabilité.
Pour les prêtes vodou, la couleur blanc-sale de la pierre sacrée véhicule un message profond. Elle serait l’indicateur de l’affaiblissement des liens fraternels au sein de la communauté Guin. L’amour fraternel, jadis fort, semble avoir laissé place à la haine et à la trahison. Les fils et filles Guin sont invités à se retrouver, à redécouvrir l’amour et la solidarité qui les unissent traditionnellement.
Le message de la pierre apparaît comme un appel urgent à la réconciliation, à la cohésion, la paix et l’amour fraternel. Les prêtres, gardiens des traditions, rappellent à tous l’importance de ces valeurs pour le bien-être et la prospérité de la communauté Guin et, par extension, de la société togolaise toute entière.
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